Treize romans et deux classiques à glisser dans vos valises cet été
La rédaction de franceinfo Culture partage avec vous ses lectures coups de coeur pour les vacances.
Polars, nouvelles, romans d'aventures ou classiques… Avec l'arrivée de l'été, propice à la lecture, franceinfo vous propose une sélection de romans ou recueils de nouvelles à glisser dans vos valises pour les vacances.
"Le serpent majuscule", de Pierre Lemaitre
C'est en quelque sorte pour dire au revoir à ses lecteurs de la première heure, ceux d'avant Au revoir là-haut, les amateurs de ses polars, que Pierre Lemaitre a décidé de publier son premier roman, noir, écrit en 1985. Le serpent majuscule, qui raconte l'équipée sauvage d'une vieille tueuse à gages amnésique, porte en germe la patte anarchiste mêlée d'humour du Goncourt 2013.
(Albin Michel, 338 pages, 20,90 €)
"La rivière", de Peter Heller
(traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy)
Embarquez à bord d'un canoë avec deux étudiants dans les rapides du fleuve Maskwa, dans le Nord du Canada, un gigantesque incendie à leurs trousses. Avec ce thriller, le romancier américain Peter Heller, plonge le lecteur en pleine nature sauvage. Déployé d'une écriture affûtée, rythmée comme le battement des pagaies maniées avec précision, l'écrivain joue avec les nerfs de son lecteur, autant qu'il l'émerveille avec les splendeurs de la nature et la poésie des moments suspendus, partagés par les deux amis en osmose avec les éléments quand ils ne se déchaînent pas.
(Actes Sud – 304 pages – 22 €)
"Cimetière d’étoiles" de Richard Morgiève
Avec ce dernier roman, Richard Morgiève poursuit son retour aux sources. On y retrouve l’effrayant tueur en série connu sous le sobriquet du Dindon, et des enquêtes qui se superposent, s’emmêlent avant de se dissoudre dans l’acidité de l’écriture morgiévienne
(Joëlle Losfeld, 466 pages, 22€).
"Si ça saigne", de Stephen King
(traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean Esch)
Si Stephen King est connu pour ses romans volumineux dont les réalisateurs de cinéma et de séries sont friands, il excelle également dans l’art du récit court. Avec son recueil Si ça saigne, composé de quatre nouvelles, l’auteur américain réussit à nouveau la prouesse de faire passer du frisson au rire, de l’attendrissement à la colère.
(Albin Michel - 458 pages - 22,90 €)
"Le nouveau" de Keigo Higashino
(traduit du japonais par Sophie Refle)
L'enquête de ce polar nippon se déroule au cœur de Tokyo avec une sorte de Colombo à la japonaise (aucun petit détail ne lui échappe), chargé d'enquêter sur la mort d'une femme de quarante-cinq ans retrouvée étranglée dans son appartement. Au-delà de l'intrigue, qui devient souvent secondaire, ce roman nous fait voyager dans le Japon d'aujourd'hui, dans les pas de cet inspecteur fin psychologue, qui au fil de son enquête dénoue des situations familiales souvent bien compliquées.
(Actes Sud, 336 pages, 22 €)
"Le jeu de la dame", de Walter Tevis
(traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacques Mailhos)
Une nouvelle traduction chez Gallmeister du roman de l’Américain Walter Tevis qui a inspiré la série. L’histoire de Beth Harmon, orpheline prodige des échecs dans les années 1950, est captivante. Pour les fans d’échecs, les fans de la série, et tous les autres. Mort en 1984, Walter Tevis a écrit plusieurs romans portés à l’écran, comme L’Homme tombé du ciel adapté au cinéma avec David Bowie dans le rôle principal ou La couleur de l’argent, devenu un film de Martin Scorcese avec Paul Newman. La nouvelle parution du Jeu de la dame, est l’occasion de redécouvrir ce brillant conteur un peu oublié en France.
(Gallmeister, 448 pages, 11€40)
"Que sur toi se lamente le Tigre", d'Emilienne Malfatto
Une jeune Irakienne, enceinte alors qu'elle n'est pas mariée, attend la mort : pour sauver l'honneur de la famille, son frère va la tuer. Le premier roman choc d'Emilienne Malfatto, Que sur toi se lamente le Tigre a reçu le prix Goncourt du premier roman.
(Editions Elyzad, 80 pages, 13,90 €)
"Aussi riche que le roi", d'Abigail Assor
Avec ce premier roman, la jeune romancière marocaine Abigail Assor dresse le portrait d'une adolescente française, pauvre mais belle, en quête de vie meilleure, dessinant dans le décor de Casablanca une géographie sociale de son pays dans les années 1990.
(Gallimard, 207 pages, 18 €)
"Le Silence des horizons", de Beyrouk
L'écrivain mauritanien nous emmène en voyage à travers la Mauritanie, dans le désert et ses vieilles cités endormies, sur les pas d'un jeune homme obsédé par un terrible secret : un beau roman lyrique et poétique.
(Elyzad, 187 pages, 18 €)
"Être un homme", de Nicole Krauss
(nouvelles traduites de l'anglais (États-Unis) par Paule Guivarch)
Ce recueil de nouvelles de Nicole Krauss dresse le portrait d'une poignée d'êtres humains à travers le monde, qu'elle photographie à un moment clé de leur existence. Du concentré, digne des plus grands nouvellistes américains.
(L'Olivier, 270 pages, 22,50 €)
"Le dit du vivant", de Denis Drummond
Le dernier roman de Denis Drummond nous emmène sur l’île d'Hokkaïdo, près de Sapporo au Japon, trente ans après Fukushima. Dans une langue élégante, qui sert une construction très originale, l’auteur nous raconte comment une nouvelle catastrophe va remettre en cause toutes nos certitudes existantes.
(Cherche Midi, 288 pages, 19€)
"Comme des bêtes", de Violaine Berot
Avec son nouveau roman, Violaine Bérot revisite avec force le mythe de l'enfant sauvage. Elle nous raconte l'histoire de Mariette, qui vit à l'écart d'un village isolé des Pyrénées avec son fils, que les villageois appellent "l'ours". C'est une tradition dans la vallée de baptiser ainsi les enfants sans père. En plus d'être sans père, cet enfant ne parle pas, mais il a un don pour communiquer avec les animaux. D'une plume qui puise dans l'oralité, ce roman explore la violence institutionnelle et interroge sur la place de l'homme dans la nature.
(Buchet-Chastel, 160 pages, 14 €)
"Sémi", d'Aki Shimazaki
Sémi, deuxième opus après Suzuran du nouveau cycle romanesque de la romancière québécoise d'origine japonaise Aki Shimazaki évoque avec un regard décalé la maladie d'Alzheimer, comme un agent révélateur de la vérité, et de l'amour.
(Actes Sud, 160 pages, 10,90 €)
"La Divine Comédie", de Dante Alighieri
(traduit de l'Italien par Danièle Robert)
On célèbre cette année les 700 ans de la mort de Dante, l'occasion de redécouvrir La Divine Comédie, ce texte écrit au début du XIVe siècle, qui compte plus de 14.000 vers et dont la structure, très élaborée, est construite sur la base de la "tierce rime", motif inventé par Dante. Une œuvre qui "s’adresse à tous les humains de toutes les époques et de tous les pays", estime dans une interview à franceinfo Danièle Robert, autrice de la traduction audacieuse publiée cette année en poche par Actes Sud, qui respecte la forme très élaborée et poétique de ce texte universel.
(Actes Sud- Babel, 928 pages, 13.50€)
"Salammbô", de Gustave Flaubert
Autre anniversaire célébré cette année : le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert, que l'on peut fêter en (re)lisant Salammbô, le plus fou des romans de l'auteur de Madame Bovary, qui nous embarque à Carthage où des mercenaires se révoltent, furieux de n'avoir pas touché leur solde après les guerres puniques. Mathô, le chef des rebelles, s'éprend de Salammbô, la fille du suffète Hamilcar... L'incroyable épopée de ce roman "phénomène", et son héritage artistique et archéologique, sont mis en scène dans une très belle exposition au Musée des Beaux-Arts de Rouen.
(Flammarion – Collection GF, 608 pages, 8 €)
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