Chine. Ce que l'on sait de la souche H7N9 de la grippe aviaire
Le virus a tué onze personnes. Au total, 43 malades ont été recensés dans l'est de la Chine.
L'épidémie s'étend chaque jour un peu plus. Un onzième décès dû à la nouvelle souche H7N9 de la grippe aviaire a été signalé vendredi 12 avril en Chine. La veille, une dixième mort avait été annoncée. La dernière victime vivait à Shanghaï, où deux nouveaux cas ont été confirmés, rapporte aussi l'agence Chine nouvelle. Au total, 43 personnes infectées ont été recensées dans l'est de la Chine. Voici ce que l'on sait de ce nouveau virus.
D'où vient le H7N9 ?
Le virus a été découvert en mars dans la région de Shanghaï. Il s'agit à l'origine d'un virus aviaire, détecté chez les volailles. "A la date d'aujourd'hui, huit foyers d'influenza aviaire faiblement pathogène ont été notifiés chez des pigeons et des poulets présents sur des marchés, tous situés à Shanghaï et dans des provinces voisines", a indiqué l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) dans un communiqué. La source de l'infection reste pour l'instant inconnue, mais les autorités sanitaires chinoises ont procédé à des tests qui se sont révélés positifs sur certains marchés de volailles.
Quels sont les symptômes ?
Comme l'écrit l'OIE, la détection du virus H7N9 chez les volailles est "très difficile". Les animaux "ne montrent pas de symptômes visibles". "Nous avons affaire à un virus influenza très faiblement pathogène pour les oiseaux et qui a la capacité de provoquer une maladie grave chez les personnes infectées", précise encore l'organisation.
Les malades souffrent souvent d'une forte pneumonie, avec de la fièvre, des essoufflements et de la toux, note le site Sciences et Avenir. Mais pour Jean-Philippe Derenne, spécialiste des infections virales et des affections pulmonaires, cité dans Terra Eco (accès abonnés), cette nouvelle souche n’a "rien à voir avec le H5N1, dont la mortalité était de 100%".
Peut-il se transmettre d'homme à homme ?
Pour le moment, aucun cas de transmission interhumaine n'a été détecté. Mais "le virus peut à tout moment muter et acquérir les capacités de passer d'homme à homme", estime Vincent Enouf, virologue et responsable adjoint du Centre national de référence des virus influenzae, de l'Institut Pasteur, interrogé par Le Monde.fr. Selon lui, le H7N9 présente déjà une mutation "favorable à une transmission d'homme à homme".
Y a-t-il un traitement prévu ?
Les autorités sanitaires américaines ont, en tout cas, indiqué qu'elles planchaient déjà sur le développement d'un échantillon de vaccin. Son élaboration devrait prendre au moins un mois avant d'être testé. Une autre option est envisagée par l'OIE : celle d'"une politique vaccinale adaptée" afin de protéger les animaux sensibles et d'éviter une extension du virus. Mais là encore, il faudra du temps pour l'élaborer.
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