Deuxième plainte dans l'affaire de viol chez les pompiers de Paris
Un autre jeune homme a porté plainte pour des coups qu'il aurait subis dans le car où un premier sapeur-pompier affirme avoir été violé, au cours d'un violent bizutage. Explications.
Une autre recrue a porté plainte dans l'affaire de viol présumé chez les pompiers de Paris, a indiqué jeudi 10 mai une source proche du dossier, confirmant une information de LCI. Il a déposé plainte mercredi pour violences volontaires, assurant avoir reçu plusieurs coups dont un coup de pied au visage, mais ne pas avoir subi de violences à caractère sexuel, a-t-on précisé de source judiciaire.
Il doit être examiné dans la journée par les experts médico-judiciaires, le premier plaignant devant également être examiné à nouveau.
Scène filmée par un téléphone portable
Les 13 sapeurs-pompiers placés mercredi en garde à vue dans cette affaire sont toujours entendus, jeudi, par les gendarmes. Ils sont soupçonnés d'avoir participé au violent bizutage d'un jeune pompier, durant un voyage en bus, dimanche dernier, après une compétition de gym à Colmar (Haut-Rhin).
Ce dernier, qui a porté plainte, a affirmé aux enquêteurs avoir été "pincé puis mordu au niveau du postérieur". Le jeune homme ayant protesté, il se serait retrouvé plaqué au sol par plusieurs de ses collègues, dont un l'aurait violé à plusieurs reprises, sous le regard d'un officier qui ne serait pas intervenu. Cette scène a été filmée par un téléphone portable.
Les gardés à vue nient les accusations de viol
Dans leurs premières déclarations, les personnes en garde à vue invoquent une "tradition" pour expliquer ces faits, certains reconnaissant cependant avoir participé activement aux violences, selon une source proche de l'enquête. S'agissant des accusations de viol, ils nient les faits et affirment qu'il n'y a eu aucune pénétration, invoquant un "viol simulé".
A l'issue de la garde à vue, le parquet peut décider d'ouvrir une information judiciaire qui serait confiée à un juge d'instruction. Pour des affaires concernant des sapeurs-pompiers en service, le statut de militaire ne prévoit pas de contrôle judiciaire.
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