Vente à perte de carburants : les stations-service indépendantes affirment avoir obtenu des "compensations"
Ce qu'il faut savoir
Le gouvernement se mobilise. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, reçoit, mardi 19 septembre, les représentants des principales enseignes de distribution, après l'annonce de l'autorisation de la vente à perte de carburants à partir du "1er décembre pour une durée de six mois". Face aux craintes des petites stations-service indépendantes, l'exécutif a promis un "plan d'accompagnement", qui comprendra notamment "l'instauration de mesures de compensation", a affirmé, lundi soir, le syndicat Mobilians, après une réunion d'urgence avec le gouvernement.
Ce direct est désormais terminé.
>> Six questions sur la vente à perte des carburants voulus par le gouvernement
Une compensation "sérieuse" attendue. La compensation pour les stations indépendantes doit être "sérieuse, pas pour faire plaisir", a prévenu, lundi soir, Francis Pousse, président national de la branche "Distributeurs carburants et énergies nouvelles" au syndicat Mobilians, qui représente 5 800 stations-service hors grandes surfaces, sur franceinfo. "Si on se contente de quelques centimes, ce n'est pas possible", a-t-il prévenu.
Des oppositions défavorables à la vente à perte. Le chef de file des députés LR, Olivier Marleix, a dénoncé, mardi, sur franceinfo une "politique de gribouille". Le groupe RN à l'Assemblée n'est pas non plus favorable à cette mesure, selon son vice-président, Sébastien Chenu. Pour le député LFI Eric Coquerel, la mesure causera "un dérèglement qui avantage la grande distribution". Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, appelle, elle, à ce que "le gouvernement taxe des gens comme Total" et finance "des chèques carburants à celles et ceux qui en ont le plus besoin".