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Hausse du prix des carburants : pour l'UFC-Que choisir, "faire payer une TVA sur les taxes n'est plus socialement admissible"

D'après Alain Bazot, président de l'association de consommateurs, l'État "profite de la crise pour ponctionner l'ensemble des consommateurs". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un automobiliste fait le plein, à Besançon (Doubs), le 20 janvier 2022. (LUDOVIC LAUDE / MAXPPP)

L'UFC-Que Choisir a appelé lundi 24 janvier, sur franceinfo, à "mettre fin à une aberration fiscale" sur le prix des carburants, alors que le prix du litre d'essence continue de grimper. Parallèlement, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a exclu de baisser la fiscalité sur les carburants parce que "les Français n'en verront pas la couleur". Il a en revanche affirmé que l'on "peut envisager des mesures spécifiques pour ceux qui n'ont pas d'autre choix que d'aller travailler avec leur voiture".

Pour Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, "il y a un problème de sur-fiscalité sur l'énergie. Le fait de faire payer une TVA sur les taxes n'est plus supportable, plus socialement admissible." Si supprimer cette TVA "coûte cher" à l'État, Alain Bazot se demande si "c'est normal que l'État profite de la crise pour ponctionner l'ensemble des consommateurs ?" Il appelle à "remettre à plat la logique et la légitimité de la fiscalité".

Le consommateur, une "vache à lait" ? 

Le président de l'UFC-Que Choisir rappelle que la Commission de régulation de l'énergie a affirmé que "le consommateur d'énergie" était "la vache à lait". Pour lui, il est "devenu insupportable que l'État ponctionne à 20% des produits qui sont des biens essentiels pour se déplacer, pour travailler". Il souligne qu'"il n'y a pas que les gens qui travaillent" qui utilisent leur véhicule, mais qu'il y a aussi "des personnes âgées qui doivent se déplacer pour aller chez leur médecin" ou pour "aller faire les courses".

Si des mesures spécifiques sont envisagées par le gouvernement, il y aura alors un "problème de ciblage", ajoute Alain Bazot. "Cela va poser des difficultés insurmontables avec encore l'injustice pour les plus fragiles et les plus sensibles au prix." Selon lui, il n'y a donc plus "de légitimité à avoir une TVA à 20% et surtout pas une TVA sur des taxes".

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