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Prix des carburants : "En distribution, la marge nette est de l'ordre de 1 à 2 centimes par litre", se défend l'Union française des industries pétrolières

Sur franceinfo, Olivier Gantois président de l'UFIP Énergies et Mobilités répond aux accusations de la CLCV qui accuse les distributeurs d'engranger "des marges explosives" sur le prix des carburants
Article rédigé par franceinfo
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"Sur le prix des carburants, nous estimons qu'en distribution la marge nette - le bénéfice qui nous reste après avoir couvert les coûts - est de l'ordre de 1 à 2 centimes par litre", se défend mercredi 10 mai  sur franceinfo Olivier Gantois, président de l'UFIP Énergies et Mobilités (Union française des industries pétrolières).

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De son côté, l'association de consommateurs CLCV accuse les distributeurs de carburants d'avoir engrangé des "marges brutes explosives" sur l'essence et le pétrole ces quatre derniers mois.

franceinfo : Est-ce que oui ou non les distributeurs font des marges plus importantes que d'habitude sur le prix des carburants ?

Olivier Gantois, président de l'UFIP Énergies et Mobilités : Non. Sur le prix des carburants, nous estimons qu'en distribution la marge nette - le bénéfice qui nous reste après avoir couvert les coûts - est de l'ordre de 1 à 2 centimes par litre. En revanche, ce qui a augmenté ce sont les coûts de distribution. Les 27 centimes dont parle la CLCV ce n'est pas faux mais ils représentent l'ensemble des coûts de distribution et non pas la marge nette. Ces 27 centimes ont considérablement augmenté depuis un an, puisque les coûts de distribution ont augmenté de 7 centimes par litre sur le sans-plomb et de 10 centimes par litre sur le gasoil. Ce sont donc des augmentations considérables qui résultent d'augmentations de facteurs de coûts et non pas de nos marges nettes.

C'est à cause de quoi selon vous ?

Il y a quatre facteurs. Le premier c'est le surcoût des bio-carburants et je rappelle qu'on met entre 8 et 10% de bio-carburant aussi bien dans le sans-plomb que dans le gasoil en France. Ces produits ont vu leurs coûts monter en raison de la montée des matières premières agricoles, à cause de la guerre en Ukraine. Cela représente un surcoût de 2 à 3 centimes par litre qu'on retrouve dans les fameux coûts de distribution. Deuxièmement, il y a eu les certificats d'économies d'énergie : dispositif par lequel le distributeur de carburant doit faire faire des économies d'énergie à ses clients. Ce coût a augmenté de l'ordre de 2 à 3 centimes par litre. Ensuite, il y a le fait que l'on importe plus de gazole russe : on a réussi à s'approvisionner ailleurs mais ça coûte un peu plus cher. Ça, ça coûte à peu près un centime par litre. Enfin, il y a eu les perturbations liées aux grèves du mois de mars et jusqu'à mi-avril qui ont augmenté les coûts d'approvisionnement des stations-services.

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Michel-Edouard Leclerc [des centres E.Leclerc] trouve gonflé que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, s'adresse aux distributeurs, est-ce que vous partagez son avis ?

Pas du tout. Que la ministre s'assure que les distributeurs ne profitent pas de la période actuelle pour augmenter leurs marges nettes me semble légitime. Je ne connais pas la marge nette de chacun des distributeurs. Ça concerne tous les distributeurs, y compris la grande distribution, qui distribue 59% des carburants en stations-services. Ça me semble légitime que la ministre demande explicitement aux distributeurs s'ils pratiquent les prix à la pompe les plus bas possibles.

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