Mondial de l'automobile : "Le cercle vicieux de la 'SUVisation' du parc automobile doit s'arrêter", exhorte la Fondation pour la nature et l'homme

Thomas Uthayakumar, directeur des programmes et du plaidoyer de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), était l'invité de France Culture à l'occasion de l'ouverture du Mondial de l'automobile, à Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Un véhicule électrique en pleine recharge. (DENIS CHARLET / AFP)

"L'écart de compétitivité entre des véhicules français et des véhicules chinois est de l'ordre de 6%", assure sur France Culture le directeur des programmes et du plaidoyer de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), Thomas Uthayakumar, qui a réalisé une étude sur le différentiel de compétitivité sur le créneau des voitures bon marché, alors que s'ouvre ce lundi le 90e Mondial de l'automobile à Paris.

Ainsi, selon les travaux de la Fondation pour la nature et l’homme, la France pourrait être compétitive sur la production de citadines électriques. L'écart de compétitivité pour une petite voiture produite en France "est plutôt de l'ordre de 2 à 3% par rapport à des véhicules espagnols ou slovaques", précise la FNH. Concernant la Chine, l’écart de compétitivité avec la France s’élève à 6%, mais celui-ci peut être compensé par la mise en place de droits de douane ou par la mise en place d'un bonus écologique liée à une empreinte carbone limitée, comme c'est le cas en France.

"C'est vers les véhicules de petite taille qu'il faut se diriger"

"Le premier levier est le bonus écologique, cela permettrait à des ménages modestes de pouvoir s'acheter un véhicule électrique de petite taille, puisque c'est vers les véhicules de petite taille qu'il faut se diriger", a-t-il expliqué. "Le cercle vicieux de la 'SUVisation' du parc automobile doit s'arrêter", a-t-il ajouté.

"Le deuxième levier, c'est aussi les droits de douane puisque, aujourd'hui, l'Union européenne a décidé d'augmenter les droits de douane sur des véhicules chinois importés." Les pays membres de l'UE ont en effet confirmé, lors d'un vote début octobre, l'imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine, malgré l'opposition des Allemands qui redoutent une guerre commerciale avec Pékin. "Il va falloir aussi étendre ces droits de douane aux équipements et aussi aux batteries", prône l'institution environnementale, militant pour une taxe "à hauteur de 10%".

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