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Vidéo On l'appelle la "voiture-vampire" ou la "sulfateuse à PV", elle scanne 12 000 plaques d'immatriculation par jour

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Envoyé spécial. On l'appelle la "voiture-vampire" ou la "sulfateuse à PV", elle scanne 12 000 plaques d'immatriculation par jour
Envoyé spécial. On l'appelle la "voiture-vampire" ou la "sulfateuse à PV", elle scanne 12 000 plaques d'immatriculation par jour Envoyé spécial. On l'appelle la "voiture-vampire" ou la "sulfateuse à PV", elle scanne 12 000 plaques d'immatriculation par jour (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Fini les pervenches et les PV à 17 euros, du moins dans les grandes villes. Désormais, ce sont les communes qui gèrent les amendes, aidées par des sociétés privées et des technologies comme le système Lapi (lecture automatique de plaques d’immatriculation). "Envoyé spécial" a embarqué dans l'un de ces nouveaux véhicules. 

"C'te voiture, elle passe deux fois par jour. C'est la vampire du quartier. Elle vient, elle nous mord, elle nous pompe le sang toute la journée. On est une pompe à fric !" s’indigne un commerçant marseillais. Avec les nouveaux contrôleurs de stationnement qui sévissent depuis le 1er janvier 2018, une pluie d'amendes s'est abattue sur ce quartier de la cité phocéenne. 

Les grandes villes françaises sont entrées dans une nouvelle ère. Fini les pervenches et les PV à 17 euros, tarif unique. Désormais, ce sont les communes qui gèrent les amendes – et fixent leur montant. Pour les récolter, les municipalités font appel à des sociétés privées aux méthodes industrielles. 

"Envoyé spécial" a embarqué avec Moovia, l'une de celles qui contrôlent le stationnement dans la capitale. La "voiture-vampire" honnie à Marseille sévit aussi à Paris. Baptisée "la sulfateuse à PV" en raison de ses moissons impressionnantes, elle est équipée du système Lapi (lecture automatique de plaques d’immatriculation) qui détecte les plaques des resquilleurs.

Deux caméras sur le toit

Comment ça marche ? Fixées sur le toit, deux caméras scannent les plaques d'immatriculation. Dans l'habitacle, sur l'écran d'une tablette reliée aux caméras, les numéros d'immatriculation défilent. Ils sont ensuite transmis aux informaticiens de Moovia. Si vous n'êtes pas dans leur base de données (au moment de payer votre stationnement, vous avez forcément indiqué votre numéro d'immatriculation), c'est que vous resquillez. Avec la "Lapi", tout va très vite...

"C'est ce que j'appelle une machine de guerre, nous dit le salarié de Moovia. Vous scannez 12 000 plaques à la journée ! Vous imaginez, si ça met des amendes ? Ça peut aller très vite !" La "Lapi" est encore en phase de test. Dans quelques semaines, elle orientera les agents à pied vers les voitures qui n'auront pas payé...

Extrait de "Mal garé ? mal barré !", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 11 octobre 2018.

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