: Vidéo Stationnement : quand les agents qui verbalisent sont eux-mêmes surveillés
Fini le PV à l'ancienne, terminé les "pervenches" dans les rues des grandes villes françaises. Depuis le 1er janvier 2018, ces villes peuvent confier la traque des stationnements impayés à des sociétés privées. "Envoyé spécial" se penche le 11 octobre sur des méthodes déjà décriées.
Selon la mairie de Paris, seul un automobiliste sur quatre stationne en règle. Les amendes représentent donc une manne, dont la récolte est confiée à des entreprises privées, qui sanctionnent à la chaîne les resquilleurs. Les agents contrôlent les véhicules en stationnement un par un, grâce à la nouvelle technologie Lapi (pour "lecture automatique de plaques d'immatriculation"). A l'ancienne, mais avec un ordinateur de poche. Entrer le numéro d'immatriculation leur permet de savoir si le stationnement a été payé ou non.
Ne dites plus "PV", mais "FPS"
"Zéro ticket" ? La machine émet un FPS (forfait post-stationnement), le nouveau nom du PV. L'appareil est géolocalisé : si l'adresse mentionnée est imprécise, à l'agent de corriger manuellement. Reste à prendre une photo pour couper court aux contestations. Il en coûtera 50 euros à l'automobiliste, minorés à 35 s'il paie dans les quatre jours. La contractuelle filmée par "Envoyé spécial" avoue une moyenne de 80 FPS par jour.
Contremaîtres dans un camion
Des gestes rapides, une tournée à la mécanique bien huilée. Mais dans les rues adjacentes, "Envoyé spécial" découvre un autre rituel, surprenant. Dans un camion blanc siglé "Mairie de Paris", deux chefs vérifient le travail de leurs employés. En tapant le matricule d'un agent, ils le géolocalisent en temps réel. Sur la carte affichée sur leur écran, des points verts signalent les véhicules contrôlés, des points rouges ceux qui ont été sanctionnés. Les contremaîtres peuvent-ils ainsi décortiquer toutes les interventions ?
Extrait de "Mal garé ? Mal barré !", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 11 octobre 2018.
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