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BNP Paribas : mis en cause aux USA, le directeur général délégué prend sa retraite

Georges Chodron de Courcel, 64 ans, sera à la retraite le 30 septembre, mais déchargé de ses fonctions, à sa demande, dès le 30 juin. Son départ était exigé par les autorités américaines, qui menacent toujours de suspendre les activités de la banque, parce qu'elle a enfreint l'embargo américain sur l'Iran.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Georges Chodron de Courcel, directeur général délégué de BNP Paribas, part à la retraite © REUTERS/ Gonzalo Fuentes)

Officiellement, il part à la retraite. Ainsi, BNP Paribas ne perd pas la face. Georges Chodron de Courcel, 64 ans, ci-devant directeur général délégué de la banque, dont le départ était réclamé par les autorités américaines, partira à la retraite le 30 septembre. Mais il sera déchargé de ses fonctions, "à sa demande" , dès le 30 juin, précise un communiqué de la banque.

Voilà qui représente un geste d'apaisement vis-à-vis des Etats-Unis, et la première grande concession que BNP Paribas accepte de faire dans ses négociations. La banque risque une amende record, qui pourrait avoisiner les 10 miliards de dollars, pour avoir fait des opérations avec l'Iran, malgré l'embargo américain.

Une douzaine de départs ?

Selon le Wall Street Journal, les autorités américaines auraient également obtenu la tête d'un autre responsable, celle de Vivien Lévy-Garboua, ancien responsable du contrôle interne en Amérique du Nord, aujourd'hui conseiller de sa direction. BNP Paribas serait prête à se séparer d'au moins une douzaine d'employés pour apaiser les Etats-Unis.

L'histoire est loin d'être terminée. Selon le Wall Street Journal, la banque a obtenu en début d'année, auprès du Trésor américain, deux licences pour opérer en Iran - alors même qu'elle était déjà visée par des enquêtes sur des violations d'embargo. Ces licences étaient prévues par l'allègement des sanctions, prévu dans l'accord sur le nucléaire iranien.

 

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