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Budget 2024 : il n'est pas "insincère", mais "il y a de l'optimisme", selon Pierre Moscovici

"Le problème derrière ça, si les prévisionnistes ont raison, alors nous aurons un déficit très élevé et cela pose des problèmes de crédibilité à la France", explique Pierre Moscovici.
Article rédigé par franceinfo
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Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, sur franceinfo, mardi 3 octobre 2023. (RADIOFRANCE / FRANCEINFO)

La prévision de croissance est "élevée", selon le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici, sur franceinfo mardi 3 octobre, alors que le budget 2024 est basé sur une croissance à 1,4%, ce qu'"aucun institut de prévisions ne donne". Mais "le budget n'est pas insincère", ce qui signifierait une "intention de tromper. Il n'y a pas d'intention de tromper", a-t-il nuancé. "Il y a de l'optimisme, d'autres diront du volontarisme." 

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"Le problème derrière ça, si les prévisionnistes ont raison, alors nous aurons un déficit très élevé et cela pose des problèmes de crédibilité à la France, d'augmentation de sa dette et donc nous disons qu'il faut une gestion rigoureuse, sérieuse", a plaidé le premier président de la Cour des comptes. 

Quant aux économies de 16 milliards d'euros prévues par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire pour le budget 2024, Pierre Moscovici "constate" qu'il y a "une trajectoire tournée vers le désendettement" et c'est "bien". "Le milliard d'euros était devenu l'unité de compte du débat public, ce qui était absurde", insiste-t-il. "Simplement, après, il y a 16 milliards d'euros d'économies" pour "la plupart pas structurels", a nuancé le premier président de la Cour des comptes. "Seuls 12,5 milliards d'euros proviennent pour l'essentiel du fait d'avoir débranché des dispositifs d'urgence", mais pour "les années suivantes, il va falloir trouver 12 milliards par an pérennes." 

Pour trouver ces économies, Pierre Moscovici ne "propose sûrement pas de fermer les services publics. Le rabot, pour moi, c'est niet." Mais "le paradoxe français, c'est qu'on dépense énormément" et que "les gens ne sont pas satisfaits de la qualité du service public." "56 % de la richesse produite va dans la dépense publique", a-t-il rappelé. "Il faut soulever le capot de la dépense publique et regarder ce qui marche et ce qui ne marche pas", a-t-il conclu. 

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