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Que prévoit le projet de budget pour 2015 ?

Le projet de loi de finances (PLF) a été présenté lors d'une conférence de presse mercredi matin, avant son examen en conseil des ministres.

Article rédigé par franceinfo
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Le gouvernement français a présenté le 1er octobre 2014 un budget de l'Etat pour 2015 qui peine à faire refluer dette et déficits, malgré l'effort sur la dépense. (JOEL SAGET / AFP)

Une faible réduction du déficit. Le gouvernement français a présenté, mercredi 1er octobre, lors d'une conférence de presse, un projet de budget pour 2015 marqué par l'endiguement plus laborieux que prévu des déficits, malgré l'effort d'économies sur les dépenses. Ce projet de loi de finances sera examiné en Conseil des ministres dans la matinée.

En attendant, voici les principales annonces.

Un déficit public prévu à 4,3% du PIB

Après 4,4% cette année, le gouvernement prévoit l'an prochain un léger reflux du déficit budgétaire, à 4,3% du Produit intérieur brut (PIB). Il devrait ensuite se réduire à 3,8% puis 2,8% les années suivantes, toujours selon les prévisions du gouvernement.

"Le rythme de réduction des déficits est adapté à la situation" de croissance poussive et d'inflation très faible en France et dans toute la zone euro, explique le gouvernement dans le dossier de présentation à la presse du projet de budget. En conséquence, "il ne sera pas demandé d'efforts supplémentaires aux Français. Car si le gouvernement assume le sérieux budgétaire pour redresser le pays, il se refuse à l'austérité".

Une croissance de 1%

Après avoir revu ses prévisions de croissance à la baisse mi-août, le gouvernement reste prudent. La croissance du PIB, attendue à seulement 0,4% en 2014, devrait accélérer à 1% en 2015, 1,7% en 2016, 1,9% en 2017 puis 2% lors des deux années suivantes.

Mais cette prévision de croissance de 1% en 2015 est jugée "optimiste" par le Haut Conseil des finances publiques, qui dépend de la Cour des comptes. Ce Haut Conseil estime que les prévisions pour 2016 et 2017 sont également irréalistes, car fondées sur des "hypothèses trop favorables sur l'environnement international et sur l'investissement".

Un taux de prélèvements obligatoires en très légère baisse

Côté prélèvements obligatoires, la baisse est beaucoup plus limitée, à 44,6% après 44,7% cette année, malgré le geste annoncé sur le barème de l'impôt sur le revenu, qui coûtera 3,2 milliards d'euros à l'Etat.

Des économies de 21 milliards d'euros en 2014

Le gouvernement confirme son objectif de réaliser 21 milliards d'euros d'économies, et 50 milliards sur trois ans. Comment ? Alors que la "progression spontanée" de la dépense publique est de 1,7% par an, elle sera ramenée à 0,2% par an, grâce aux efforts de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale.

L'Etat et ses agents réaliseront à eux seuls 7,7 milliards d'euros d'économies, soit un peu plus que prévu (initialement, le gouvernement avait annoncé 7 milliards de réduction des dépenses). Pour cela, le nombre de postes dans la fonction publique d'Etat va diminuer de 1 200, a annoncé le ministre des Finances, Michel Sapin, dans un entretien publié sur le site du Monde. "Nous allons faire 1,4 milliard d'euros d'économies sur la masse salariales de la fonction publique d'Etat", a-t-il précisé. Le poids des dépenses publiques dans le PIB devrait ainsi passer de 56,5% en 2014, à 56,1% en 2015.

Un pic de dette en 2016

Le gouvernement a aussi prévenu que sa promesse de ramener son déficit structurel à zéro ou presque dès 2017 ne tenait plus et que ce solde très important pour Bruxelles diminuerait plus lentement, atteignant 0,4% du PIB en 2019. 

Conséquence : la dette publique devrait culminer en 2016 à 98% du PIB, avant d'entamer un repli. Mardi, en franchissant la barre des 2 000 milliards d'euros, la dette a atteint 95,1% du PIB.

Pour remédier à cela, Michel Sapin a annoncé qu'"au moins quatre milliards d'euros de cessions d'actifs seront mis au service du désendettement de la France l'année prochaine".

La taxe sur le diesel va augmenter

L'augmentation de 2 centimes par litres de la taxe sur le diesel a notamment été confirmée, pour financer les "dépenses de mobilité des contrats de plan Etat régions". L'abandon de l'écotaxe, qui doit être remplacée par un péage de transit poids lourds, avait en effet entraîné un problème de financement des infrastructures de transports.

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