Alors que la Grèce sort de la tutelle de l'Europe et du FMI, retour sur une austérité qui n'a pas fini de se faire ressentir dans le pays.
Après huit ans de crise sous la tutelle du FMI et de Bruxelles, la Grèce sort enfin de l'austérité. Le pays aura, au total, reçu 274 milliards d'euros de prêts. L'économie repart doucement, mais les conséquences de l'austérité sont lourdes pour le pays. Sur le plateau du 19/20, le journaliste Julien Bigard revient sur ces années de crise. "La Grèce a massivement privatisé. En tout, quatorze aéroports régionaux, le port du Pirée, une entreprise de chemin de fer ont tous été achetés par des sociétés italiennes, allemandes ou chinoises. Pourtant, cela n'a pas suffi", explique-t-il.
Baisse drastique des salaires et des retraites
Les Grecs ont dû se serrer la ceinture. Le journaliste poursuit : "Entre 2008 et 2018, les retraites ont baissé de 45%, les salaires de 35%. Autre exemple, l'indemnité chômage minimum a été revue à la baisse, 360 € par mois seulement, 345 € pour la retraite. De nombreux Grecs ont décidé de partir. On estime qu'entre 300 000 et 500 000 ont quitté le pays, qui compte 10 millions d'habitants. Le nombre d'enfants par femme est également passé de 1,8 à 1,3 seulement, c'est le taux le plus bas de toute l'Europe."
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