Colère des agriculteurs : "Ce qu'on paie aujourd'hui, c'est l'écologie punitive des écolos dingos de Bruxelles", estime le porte-parole du RN

"Ce qu'on paie aujourd'hui, c'est l'écologie punitive des écolos dingos de Bruxelles", critique mardi 30 janvier sur franceinfo, Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national et député de Moselle alors que la mobilisation des agriculteurs se poursuit en France.

Laurent Jacobelli dénonce notamment le Pacte vert de l'Union européenne. Appelé aussi "Green deal", ce texte fixe comme objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Le RN est contre car le Pacte vert "dit qu'il faut une décroissance, une baisse de la production bovine, une baisse des terres agricoles. Donc on prépare une agriculture souveraine en peau de chagrin avec des importations accélérées", argumente-t-il avant d'accuser "les écolos dingos" d'être "des irresponsables".

L'élu RN accuse le gouvernement d'avoir "joué la surtransposition des normes en interdisant un certain nombre de pesticides, de matières autorisées dans d'autres pays européens en mettant encore nos agriculteurs dans une situation difficile". Ainsi, Laurent Jacobelli estime que Gabriel Attal, "devrait prononcer un changement radical de politique du gouvernement", lors de son discours de politique générale mardi après-midi.

Une "mise à mort" de l'agriculture

Il ajoute que le Premier ministre doit dire "enfin, que ce gouvernement renonce à la mise à mort de notre agriculture". Mais, "je n'y crois pas", poursuit-il. Car, le chef du gouvernement est "dans cette logique toute macronienne que l'agriculture c'est fini, que nous devons importer nos denrées agricoles et qu'aujourd'hui l'agriculteur est un frein à l'écologie, à la bonne marche libérale du monde".

De "nouvelles mesures seront prises" mardi en faveur des agriculteurs, a promis la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres. En attendant, les agriculteurs restent mobilisés. Des blocages et des actions sont en cours. Un convoi se dirige vers le marché de Rungis où des blindés de la gendarmerie ont été déployés. "Tout cela doit se faire en bonne intelligence. Au Rassemblement national, nous ne voulons pas de débordement. Pour l'instant, nous pouvons constater que tout s'est passé dans le calme quasiment partout et ça doit continuer", réagit Laurent Jacobelli. Aux militants écologistes et élus de gauche qui dénoncent "le deux poids deux mesures" du maintien de l'ordre, le porte-parole du RN répond que "les écologistes ne défendent pas leur peau, ils ne sont pas dans une logique de survie".