Colère des agriculteurs : entre 150 et 200 producteurs se sont rassemblés au siège de Lactalis à Laval

Les manifestants ont investi l'accueil du bâtiment, à l'appel de la Confédération paysanne, pour protester notamment contre le prix d'achat du lait par le groupe agro-industriel. Ils ont été évacués par les CRS dans la soirée.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Mayenne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Action "coup de poing" de la Confédération paysanne au siège de Lactalis à Laval, le 21 février 2024. (NICOLAS MATHIAS / RADIO FRANCE)

Entre 150 et 200 agriculteurs se sont rassemblés mercredi 21 février au siège de Lactalis à Laval (Mayenne), à l'appel de la Confédération paysanne. Les leaders du syndicat ont demandé à être reçus par la direction de Lactalis. Les CRS sont intervenus en début de soirée pour faire évacuer les lieux, d'après les informations de France Bleu Mayenne, présent sur place. Selon la police, il n'y a eu aucune interpellation.

Une action non-violente

Les agriculteurs ont réussi à entrer dans le bâtiment mais sont restés à l'accueil. Ils sont venus de la Mayenne mais aussi de la Sarthe, de la Manche ou encore de la Charente. Des tracteurs se sont positionnés aux abords du site afin de bloquer les accès et permettre ainsi l'entrée des éleveurs et des producteurs.

Des slogans contre Lactalis, numéro 1 mondial du lait, ont été scandés : "Aux paysans les sacrifices, à Lactalis les bénéfices", ou encore : "Arrête de faire ton beurre sur notre labeur". L'action, qui s'est déroulée sans heurt, est qualifiée de "coup de poing", par la Confédération paysanne qui souhaitait maintenir la pression, trois jours avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture.

Le prix du lait au coeur des revendications

Parmi les revendications de ces agriculteurs, le prix d'achat du lait par Lactalis. Le groupe détient notamment les marques Président, Lactel ou encore La Laitière. La Confédération paysanne ne veut plus aucune transaction ou contrat entre producteurs et industriels en-deçà du prix de revient pour les éleveurs. Le syndicat dénonce également les insuffisances de la loi Egalim ou encore le manque de pouvoir des éleveurs dans les négociations.

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