Défense de la viande, maintien du cheptel, manuels scolaires... Le gouvernement présente son plan sur l'élevage
L'exécutif a présenté, dimanche 25 février, un plan sur l'élevage destiné à enrayer la baisse du cheptel français. Baptisé "plan gouvernemental de reconquête de notre souveraineté sur l'élevage", le document a été présenté par le ministère de tutelle aux syndicats agricoles et aux interprofessions, lors du Salon de l'agriculture. La préparation de mesures destinées à soutenir l'élevage est apparue, depuis le début de la crise agricole, comme une des principales revendications des syndicats du secteur.
Au-delà de la baisse du nombre d'exploitations, "la rémunération des éleveurs demeure globalement plus faible que dans les autres productions agricoles, malgré l'accroissement des soutiens publics, notamment de la PAC, sur la décennie passée", souligne le plan de l'exécutif. Parmi les objectifs définis dans le document : "combattre les attaques injustifiées menées à l'encontre de l'élevage". La consommation de viande, par exemple, ne "doit pas être stigmatisée", selon le gouvernement.
Un groupe de travail sur les manuels scolaires
"La réduction de la taille de notre cheptel d'élevage en France n'a jamais constitué et ne saurait constituer un objectif de politique publique", affirme aussi ce plan. "Les baisses d'émissions du secteur de l'élevage à l'horizon 2030 identifiées dans la planification écologique (...) peuvent être atteintes sans réduire la taille du cheptel par rapport à 2023, en agissant sur les autres leviers", comme l'alimentation animale, ajoute-t-il.
Autres mesures proposées : une campagne de communication de 3 millions d'euros sur les métiers agricoles, ainsi qu'un "rappel" que la viande de synthèse "ne correspond pas à notre modèle d'alimentation". Un groupe de travail interministériel se penchera par ailleurs sur les manuels scolaires "pour objectiver si des raccourcis conduisant à des stigmatisations ou informations inexactes à l'aune des connaissances scientifiques existantes sont présents, et, le cas échéant, inviter à les corriger".
Le gouvernement avait déjà présenté plusieurs mesures et s'est engagé à accélérer leur mise en œuvre, selon un communiqué. Parmi les mesures prévues figurent des avantages fiscaux et sociaux à hauteur de 150 millions d'euros pour les éleveurs bovins, un plan visant à fournir 400 millions d'euros de prêts garantis au secteur de l'élevage dès juillet, ainsi que la publication d'un décret fin février protégeant les dénominations utilisées pour désigner les denrées alimentaires d'origine animale.
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