Réforme des retraites : "Reculer l’âge de départ est une bonne chose pour le business", murmure-t-on au forum économique mondial de Davos
Les chefs d’entreprise de la planète réunis au forum économique de Davos en Suisse s'excusent par avance de ne pas être au courant de la réforme des retraites en cours en France. Les patrons alpagués dans les couloirs feutrés du centre de congrès de Davos n'en ont jamais entendu parler. Mais tous connaissent le nom d'Emmanuel Macron car, certes la France est un petit pays, mais elle a une voix qui porte, selon la représentante d'une ONG auprès de l'ONU. Et ce, malgré l’absence remarquée du président de la République au forum alors que le chancelier allemand Olaf Scholtz a fait le déplacement.
A priori, la représentante pense plutôt du bien de cette réforme. "Comme êtres humains, nous vivons plus longtemps aujourd'hui et en meilleure santé. Je pense que partir à la retraite trop tôt n'est pas rendre service aux jeunes retraités, car ils ont encore tellement à apporter, avance-t-elle. Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose de travailler un peu plus longtemps. Mais bon, j'habite aux États-Unis où on a de très longues journées et on prend très peu de vacances".
Même discours chez cet homme d'affaires de 50 ans. Malaysien, il travaille entre son pays et Hong Kong. Son entreprise a d'ailleurs des bureaux en France. "Le monde des affaires a besoin de gens qui travaillent, énonce-t-il. Je pense que reculer l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans est une bonne chose pour le business".
"Peut-être pas une bonne nouvelle pour les Français, mais pour les multinationales installées en France, ça l’est."
Un homme d’affaires malaysienà franceinfo
Aucun n'a l'air étonné quand on précise que cette réforme va faire l'objet d'une première journée de grève et de manifestation jeudi 19 janvier, mais ils ne pensent pas qu'il faut la retirer pour autant.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.