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La France doit "accélérer" ses réformes, selon la Commission européenne

Le porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires économiques s'est exprimé mercredi, après la nomination du nouveau gouvernement Valls.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Hollande, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un Conseil européen, à Bruxelles (Beligique), le 16 juillet 2014.  (SEBASTIEN BOZON / AFP)

"Il n'y a plus de temps à perdre." La Commission européenne a exhorté la France a accélérer ses réformes, mercredi 27 août , après la nomination d'un nouveau gouvernement Valls purgé de l'aile gauche du PS.

Il est "important que le Premier ministre ait confirmé l'engagement du gouvernement de maintenir le cap des réformes, essentielles pour que la France relance la croissance, l'emploi de façon durable, a déclaré le porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires économiques. Il n'y a pas de temps à perdre, il est urgent que la France (...) accélère sur les réformes structurelles pour relancer la croissance, augmenter la compétitivité, relancer l'emploi de façon forte et durable."

Arnaud Montebourg, qui dénonçait la politique d'austérité imposée, selon lui, par l'Allemagne et Bruxelles, a été remplacé au ministère de l'Économie par Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaires et un des inspirateurs de la politique pro-entreprise prônée par François Hollande.

"Il faudra avoir des engagements concrets"

Et quant à un éventuel dérapage du déficit public de la France pour 2014 et 2015 par rapport à la limite de 3% fixée par le pacte de stabilité, le porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires économiques a rappelé que "ce qui sera fondamental, ce sera le respect de l'effort [budgétaire] mesuré en termes structurels". Une façon pour la Commission de préciser qu'elle ne se basera pas uniquement sur le chiffre du déficit budgétaire pour mesurer les efforts économiques d'un pays.

Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a prévenu à la mi-août que le déficit public français dépasserait 4% du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 3,8% prévus, en raison de la faiblesse de la croissance. De quoi rendre improbable un retour sous les 3% en 2015. "Nous avons conclu, lors de notre dernière analyse au printemps, que la France était en train de faire l'effort demandé pour cette année, a expliqué le porte-parole de la Commission. Nous regarderons à l'automne l'évolution de la situation mais, pour cela, il faudra avoir des engagements concrets qui seront présentés dans le projet de budget 2015."

Les pays de la zone euro doivent présenter à la Commission, d'ici au 15 octobre, leurs projets de budget 2015. L'exécutif européen, qui s'attend à ce que la France le fasse dès septembre, s'appuiera sur ces projets de budget pour peaufiner ses prévisions de croissance qu'elle publiera début novembre.

Ensuite, "mi-novembre, nous présenterons nos opinions détaillées sur chacun de ces plans budgétaires en les regardant du point de vue de leur compatibilité avec les objectifs fixés et agréés entre chacun des Etats et le Conseil européen", a rappelé le porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires économiques.

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