Rupture conventionnelle collective : les arguments qui ont convaincu PSA
Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën veut utiliser la rupture conventionnelle collective pour 1 300 salariés. Et cette fois, les syndicats ne sont pas contre. Mais quel est intérêt pour l'entreprise de passer par ce nouveau dispositif ?
À PSA, la procédure fait presque l'unanimité. Une nouvelle disposition du Code du travail, la rupture conventionnelle collective, a été proposée par la direction et déjà acceptée par plusieurs syndicats. Le constructeur vise par ce moyen 1 300 départs sur des métiers dont le groupe n'a plus besoin, et promet en parallèle entre 1 300 et 1 400 embauches en CDI dans d'autres secteurs. La CGT dénonce un plan social déguisé, mais d'autres syndicats sont prêts à signer.
Une procédure allégée qui arrange les entreprises
Des syndicats satisfaits, car tous les départs seront volontaires, avec, espèrent-ils, d'importantes indemnités. Côté direction, la rupture conventionnelle collective est une procédure allégée par rapport à un plan social. Pas d'obligation de reclasser les salariés et l'entreprise peut réembaucher plus rapidement qu'après un plan social. Alors d'autres entreprises y réfléchissent, comme Engie ou le groupe de presse Le Figaro. Un moyen d'ajuster les effectifs, plus facile qu'un plan de départs volontaires selon ce DRH, mais avec des garde-fous. À PSA, le projet de rupture conventionnelle collective sera précisé dans dix jours. Il pourrait être mis en œuvre dès le mois de février prochain.
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