Assurance chômage : Philippe Martinez fustige des "mesures statistiques"
Le secrétaire général de la CGT enjoint le gouvernement à "trouver un emploi en CDI" aux chômeurs et à "arrêter la précarité", plutôt que de baisser artificiellement les chiffres du chômage.
Le gouvernement a présenté mardi 18 juin une grande réforme de l'assurance chômage durcissant les conditions d'indemnisation, renforçant l'accompagnement des chômeurs et sanctionnant les entreprises abusant des contrats courts. Une série de mesures qui a suscité l'ire des syndicats. Philippe Martinez ne décolère pas et fustige l'acte I de la présidence d'Emmanuel Macron, porté sur la "mise en accusation des chômeurs", qui a laissé place à un acte II qui sanctionne les demandeurs d'emploi.
Le secrétaire général de la CGT cible particulièrement la mesure qui ouvre les droits au chômage aux personnes ayant travaillé six mois sur les 24 derniers mois, et non plus quatre mois sur 28 comme aujourd'hui. "57% des chômeurs ne sont pas indemnisés aujourd'hui. Avec cette mesure, c'est 300 000 chômeurs de plus qui vont sortir de l'indemnisation (...) On veut inciter ceux qui sont privés d'emploi à prendre n'importe quel boulot", fulmine-t-il vendredi 21 juin sur le plateau des "4 Vérités". Et de poursuivre : "On va faire baisser les statistiques du chômage artificiellement."
"Arrêter la précarité"
Plutôt que d'avoir recours à des "mesures statistiques", il est impératif de trouver un moyen de "trouver un emploi en CDI" aux chômeurs et "arrêter la précarité".
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