Réforme de l’assurance chômage : les règles se durcissent
La réforme de l'assurance-chômage entre en vigueur vendredi 1er novembre. Les conditions d'accès aux indemnités sont désormais plus restrictives.
Dès le 1er novembre, il ne faudra plus travailler quatre mois sur les 28 derniers mois pour toucher une allocation, mais six mois en deux ans. Autre changement : là où pour recharger ses droits, un mois de travail suffisait, il faudra désormais en accumuler six fois plus. Avec ce nouveau mode de calcul, quatre allocataires sur dix sont perdants, soit 1,2 million de chômeurs. “C’est une catastrophe sociale, c’est une punition pour les demandeurs d’emplois, c’est une trappe à pauvreté”, a estimé Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.
Les cadres aussi impactés
Autre changement, la durée minimale d’indemnisation, qui passe de 4 à 6 mois. Ce durcissement des règles permettrait de réaliser plus d’un milliard d’économies par an. Les indépendants et les démissionnaires, eux, seront gagnants et pourront bénéficier d’indemnités, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici. Là où Michel Sapin, ancien ministre de l’Economie, a estimé sur Europe 1 que la réforme est “brutale, injuste”, la droite, elle, s’étonne surtout de la relative faiblesse des salaires en France par rapport aux allocations chômage. Pour sa part, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, estime que sa réforme accélérera le retour à l’emploi dans un marché qu’elle juge “dynamique”.
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