: Vidéo Prime de précarité proposée par le Medef : "On n'est pas fermés à une mesure forte et efficace", assure Muriel Pénicaud
La ministre du Travail a réagi jeudi sur franceinfo à la proposition du Medef pour éviter le bonus-malus sur l'abus de contrats courts, précisant que c'est "aux partenaires sociaux d'en discuter d'abord".
Le gouvernement "sera exigeant et n'acceptera pas une négociation qui n'aboutirait pas sur quelque chose de fort", a prévenu Muriel Pénicaud alors que les négociations sur l'assurance chômage reprennent jeudi 14 février. Le Medef revient à la table des discussions avec l'idée d'une "prime de précarité" comme alternative au bonus-malus que le gouvernement imposera si rien n'est prévu pour lutter contre l'abus des contrats courts.
"Pas de mesures cosmétiques"
"On est le pays d'Europe qui va le plus vers la précarité. Cela veut dire que neuf emplois sur dix sont des CDD et de l'intérim. 80% des CDD sont de moins d'un mois et un tiers de moins d'un jour", a expliqué Muriel Pénicaud. "S'il y a quelque chose de plus efficace sur la diminution des contrats courts et de la précarité, on n'est pas fermés. Quand on a un chômage de masse, on ne peut pas se permettre des mesures cosmétiques", a ajouté la ministre, soulignant que c'est avant tout "aux partenaires sociaux d'en discuter".
La réforme de l'assurance chômage doit permettre, selon elle, de faire des économies. "Il faut voir que la précarité coûte très cher, socialement, mais aussi économiquement, puisque l'ensemble des contrats courts, c'est huit milliards de déficit à l'assurance chômage", a-t-elle assuré.
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