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Vidéo Réforme de l'assurance chômage : Jordan Bardella dénonce un "grand coup de rabot post-élections"

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Article rédigé par franceinfo
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"L'objectif, derrière, est de rayer des listes un certain nombre de chômeurs, parce qu'on n'arrive pas à faire baisser le chômage en réalité", a déclaré le vice-président du RN. 

Le vice-président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a vivement critiqué, mercredi 19 juin sur franceinfo, la réforme de l'assurance chômage présentée mardi par le gouvernement. "Je crois que c'est le grand coup de rabot post-élections européennes, contre lequel nous avions mis en garde, a analysé le député européen. Il n'y a pas que la réforme de l'indemnité-chômage, il y a aussi la réforme des retraites, qui visent à serrer la vis."

"L'objectif, derrière, est de rayer des listes un certain nombre de chômeurs, parce qu'on n'arrive pas à faire baisser le chômage en réalité", a déclaré Jordan Bardella. Le vice-président du RN avance que le nombre de demandeurs d'emplois aurait augmenté de 60 000 personnes entre mai 2017 et avril 2019, "toutes catégories confondues", un chiffre qu'il a affirmé avoir trouvé sur le site internet de Pôle emploi. "Regardez sur le site, j'ai vérifié hier soir", assure-t-il. Dans la section statistiques du site de Pôle emploi, en mai 2017, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en fin de mois s'élevait à 6 548 680 (catégories A, B, C, D et E, données brutes), et à 6 525 830 en avril 2019. Soit une baisse de 22 850.

Je préfère cibler le chômage que cibler le chômeur.

Jordan Bardella

"J'ai entendu le Premier ministre nous expliquer que l'objectif de cette réforme était de créer plusieurs centaines de milliers d'emplois, a constaté Jordan Bardella. S'ils veulent créer 200 000 emplois, je leur propose de supprimer directement la directive du travail détaché et d'aller embaucher des salariés français, plutôt que d'embaucher des salariés étrangers qui viennent d'Europe de l'Est et payent leurs cotisations dans leur pays d'origine."

Jordan Bardella a également déclaré que la dégressivité des indemnisations pour les salaires les plus élevés n'aurait "strictement aucun impact". "Le principe de dégressivité a déjà été testé dans les années 1990, avec l'échec que l'on a connu, a rappelé le député européen. Pendant la campagne électorale, M. Macron avait déjà indiqué que ce débat sur la dégressivité était un faux débat."

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