Agriculture : le mal-être des éleveurs
Les agriculteurs sont appelés mardi 22 octobre à manifester leur colère devant les préfectures partout en France. Illustration de ce profond malaise avec le témoignage d'un éleveur bovin du nord de la France.
Alain et Nicolas possèdent à Bruille-Saint-Amand (Nord) l'un des plus beaux troupeaux de vaches limousines. Le père et le fils travaillent main dans la main depuis des années dans la ferme familiale. 180 hectares au total, dont 60 de terres cultivées destinées à l'alimentation de leur bétail. Alain ne comprend pas les polémiques liées à la distance minimale d'épandage. "On passe le pulvérisateur au contrôle technique. Et, aujourd'hui, à 25 centimètres, il n'y a aucune goutte qui part sur le terrain du voisin" assure-t-il.
Les éleveurs craignent la concurrence sud-américaine
Il y a quinze jours, Alain et Nicolas avaient manifesté avec plusieurs autres dizaines d'agriculteurs sur l'autoroute A2 près de la frontière, pour crier leur détresse. Les éleveurs protestent contre l'agri-bashing mais aussi contre le traité du Mercosur, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et certains pays d'Amérique du Sud. Une concurrence déloyale selon Alain. La seule solution pour cet éleveur est que l'État garantisse un prix pour sa viande.
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