Lot-et-Garonne : une réunion entre les agriculteurs du barrage de Caussade et la préfecture
Le chantier de ce barrage est désormais terminé et le bras de fer entre l'État et les agriculteurs dure depuis plusieurs semaines. La préfète rencontrera les agriculteurs dans l'après-midi.
Selon une information franceinfo, une réunion aura lieu mercredi 5 juin après-midi, à Bordeaux, entre la préfète de région Nouvelle-Aquitaine et les agriculteurs du Lot-et-Garonne qui ont construit illégalement le barrage de Caussade, près d'Agen, à une quarantaine de kilomètres du barrage de Sivens, où le militant écologiste Rémi Fraisse a été tué par l'explosion d'une grenade des forces de l'ordre en 2014.
Le chantier de ce barrage est désormais terminé et le bras de fer entre l'État et les agriculteurs dure depuis plusieurs semaines. Le premier ayant d'abord autorisé, sans respect des règles environnementales, la construction de ce barrage, avant de l'interdire. Les seconds ayant empêché les gendarmes de poser les scellés sur les engins de chantier, cet hiver, après le rétropédalage de l'État. Depuis, en mai, un arrêté préfectoral a ordonné la destruction du barrage d'ici le mois d'août et donnait huit jours au constructeur pour creuser une brèche dans la digue afin de laisser l'eau du ruisseau Caussade s'écouler à nouveau.
Les agriculteurs souhaitent régulariser le barrage
Les agriculteurs ont accepté le rendez-vous de mercredi avec la préfète à condition de ne pas détruire l'ouvrage. Ils espèrent donc "sortir par le haut de ce dossier". "Nous avons eu des réunions préparatoires et on pense que l’on va nous demander de refaire une enquête publique, de redéposer un dossier mais qu’au final on régularisera le barrage", précise encore le président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet Cassagne.
Un scénario qui deviendrait un très mauvais signal, estime à l'inverse, l'association environnementale Sépanso. "Ce serait le pire des exemples pour montrer que l’État est faible et ne fait pas respecter sa parole", affirme Philippe Barbedienne, directeur de la Sépanso.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.