Noix de cajou : enquête sur un commerce lucratif
C'est un produit de la mondialisation dont les prix se sont envolés : la noix de cajou. On en produit chaque année près de trois millions de tonnes et la demande a explosé partout en Europe. Enquête.
En quelques années, elles ont grillé la politesse aux pistaches et noisettes. Les noix de cajou sont au coeur d'un incroyable commerce mondial : elles sont récoltées en Afrique, transformées en Amérique, et consommées en Europe, où la demande est en hausse de 50% depuis 2010. L'enquête commence en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de noix de cajou en 2016, avec plus de 725 000 tonnes récoltées.
Une demande en forte augmentation
À 400 km d'Abidjan, il y a la région de Katiola. C'est là que les agriculteurs cultivent ce drôle de fruit. Rose et son neveu ont préféré cette culture au coton, car cela demande moins de travail et cela rapporte autant. Cette année, ils espèrent ramasser 600 kilos. "Au début, les gens achetaient le kilo à 300 francs" explique Traore Honantchi, cultivateur d'anacardier. "Mais au fur et à mesure qu'on avance, le prix commence à augmenter, quand la demande augmente". En Côte d'Ivoire, le travail s'arrête là. Faute d'installations pour la transformer.
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