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"On est en train de crever" : les exploitants disent leur inquiétude avant la visite d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture

Le président de la République doit visiter le Salon de l'agriculture pour son ouverture dans la matinée du samedi 22 février. 

Article rédigé par franceinfo - Nicolas Joly
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des bovins au Salon de l'agriculture à Paris le 21 février 2020 (VICTOR VASSEUR / RADIO FRANCE)

Samedi 22 février, dans les allées du Salon de l'agriculture, Emmanuel Macron doit "aller à la rencontre de ceux qui ont des inquiétudes plus marquées, compte tenu de l'actualité" a fait savoir l'Élysée.

Car derrière les vaches bien en rang et les produits du terroir, les paysans craignent pour leur avenir. Comme Benjamin Pommier, éleveur de moutons dans le Berry : "Je ne comprends pas qu'on augmente les importations de viande pour pallier le manque de production française, alors qu'en France, les cours ne font que se casser la figure tous les jours. On vend en-dessous de nos coûts de production, donc ce n'est pas la peine. On se fout de notre gueule, on est en train de crever."

Une image dégradée du monde agricole

Autre inquiétude, la défiance envers les pratiques des agriculteurs suite à la publication successive de vidéos par l'association L214. Des images choquan de maltraitance dans les abattoirs. "C'est une 1 minute 40, sur un an de travail et on essaye de bousiller un métier, un savoir-faire, dénonce Julien Villemard éleveur de charolaises, c'est juste écœurant."

Dans ce contexte, les agriculteurs attendent des mesures fortes explique Christophe Gabert, un exploitant isérois : "La réglementation des produits qui viennent de l'étranger, pour qu'ils respectent les normes françaises. Qu'ils arrêtent de faire de l'écologie dans le dogme, qu'ils agissent concrètement avec tout le monde. Et puis, je pense que ça ira déjà mieux." Si Emmanuel Macron doit rencontrer les acteurs des filières agricoles, aucun discours formel n'est prévu.

Le reportage de Nicolas Joly

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