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Vignes victimes du gel dans le Jura : "La récolte de 2017 est très compromise"

Benoît Badoz, vigneron à Poligny (Jura), s'est inquiété, jeudi sur franceinfo, des effets du froid printanier sur la production viticole dans sa région. Selon lui, "la récolte de 2017 est très compromise". 

Article rédigé par franceinfo
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Un feuille de vigne victime du gel printanier (photo d'illustration). (CHRISTIAN WATIER / MAXPPP)

Entre gelées et grêle, les vignerons s'inquiètent pour leurs vignes. "Nos parcelles sont dans un état catastrophique. La récolte de 2017 est très compromise", a déclaré Benoît Badoz, vigneron à Poligny (Jura), sur franceinfo jeudi 27 avril.

franceinfo : La production est-elle déjà amoindrie ?

Benoît Badoz : La récolte de 2017 est très compromise. Les bourgeons qui avaient poussé et qui ont subi les dégâts du gel sont morts. Les feuilles sont sèches. On dirait des feuilles de tabac. On pourrait avoir des contre-bourgeons qui vont repousser, mais ce n'est pas très fructifère. Donc, on n'aura pas du tout de raisin en 2017. Les dégâts dans le Jura vont de 50% à 100%, suivant les secteurs

Avez-vous déjà connu une telle situation ?

On l'a connu en 1991. À la suite, sur une dizaine d'années, on a eu une ou deux années de gelées, mais très douces, que l'on a pu absorber par les stocks. Mais là, cela fait quatre ans que l'on fait de petites récoltes à cause du climat pas très favorable. Les stocks sont plus bas. On va avoir beaucoup de mal économiquement à absorber cet épisode de gel.

Est-il intéressant de protéger les vignobles ?

Historiquement, on ne le fait pas, mais ça peut, peut-être, arriver l'année prochaine. Il y a une question de rentabilité. Le rapport-qualité prix dans le Jura est très bien, mais les prix de ventes ne sont peut-être pas assez confortables pour dégager des marges assez confortables pour se permettre d'investir dans des systèmes comme les bougies, les hélices, les hélicoptères.

Allez-vous avoir des aides ?

Si on attend après, on peut toujours rêver. Maintenant, il y a peut-être des aménagements à faire en sachant qu'il y a une assurance gel qui existe depuis peu. Mais l'assurance coûte tellement cher que c'est nous qui la faisons par le stock.

"Les bourgeons qui avaient poussé et qui ont subi les dégâts du gel sont morts", Benoît Badoz
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