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Afghanistan : un ex-interprète de l'armée française tué dans un attentat-suicide à Kaboul

Un ancien interprète afghan de l'armée française est mort samedi dans une attaque visant un bureau de vote. La France avait refusé de lui accorder un visa. 

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran d'une photo de Qader Daoudzai postée sur sa page Facebook.  (FACEBOOK)

Un ex-interprète de l'armée française en Afghanistan a été tué à Kaboul, samedi 20 octobre, lors d'un attentat-suicide, révèlent plusieurs médias, dont RFI. L'attaque, qui visait un bureau de vote pendant les élections législatives dans le pays, a fait 15 morts, dont le traducteur Qader Daoudzai

D'après les journalistes français Quentin Müller et Brice Andlauer, spécialistes de la question des anciens interprètes de l'armée française en Afghanistan, Qader Daoudzai avait fait une demande de visa pour la France en 2015. Mais elle a été rejetée, comme celles de 151 autres interprètes afghans. 

"Il savait qu'il allait mourir"

La même année, Qader Daoudzai avait adressé un courrier au Parlement français pour demander son rapatriement. Dans cette lettre, il expliquait être la cible de menaces pour avoir collaboré avec les forces françaises.

"Il savait qu'il allait mourir et qu'il laisserait ses enfants à sa femme, explique aujourd'hui son frère à RFI. Nous l'avons perdu malheureusement. Il disait toujours : 'Si je ne vais pas en France, je vais mourir dans une attaque ou quelqu'un me tuera.''

Une procédure de réexamen des demandes en cours

"Certaines demandes de visa ont été refusées car elles ne correspondaient pas aux cas de délivrance prévus par le droit applicable, explique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Une procédure de réexamen des demandes de visa, refusées en 2015, est également en cours en tenant compte des nouveaux éléments transmis par les demandeurs." Le quai d'Orsay précise qu'à ce jour, une centaine d'anciens interprètes et collaborateurs de l'armée française ont été accueillis avec leur famille sur le territoire. 

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