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Crise des sous-marins australiens : le silence d'Emmanuel Macron est parti pour durer

Cela fait une semaine que l'Australie a annoncé qu'elle annulé "le contrat du siècle", pour la construction de 12 sous-marins. Un contrat à 56 milliards d'euros. 

Article rédigé par franceinfo - Jean-Jérôme Bertolus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macon, président de la République française. (THOMAS BR?GARDIS / MAXPPP)

Emmanuel Macron ne s'est pas officiellement exprimé, après la rupture par l'Australie d'un contrat de fourniture de douze sous-marins français. Ce silence, qui traduit la colère froide du chef de l'État, ne retombe pas et il devrait durer. 

Un échange téléphonique avec Joe Biden, le président américain, est prévu mercredi 22 septembre, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Néanmoins, selon les informations de franceinfo, aucune prise de parole publique d'Emmanuel Macron n'est envisagée à l'issue de cet entretien. "Par son attitude, Emmanuel Macron manifeste aussi son sang-froid aux yeux de la communauté internationale", assure l’un de ses proches.

Les retombées de cette affaire dans l’opinion inquiètent au sein du gouvernement. "Après l’absence d’un vaccin tricolore, cela peut renforcer les inquiétudes des Français sur un possible déclin de la France", explique un ministre en première ligne. 

Vers une commission d'enquête ? 

Des auditions importantes se dérouleront dès la semaine prochaine au Sénat, a appris franceinfo le 22 septembre. Le ministre des affaires Étrangères Jean-Yves le Drian sera entendu. Il  avait d'ailleurs signé le contrat avec l'Australie en 2016, en tant que ministre de la Défense de François Hollande. Florence Parly, l’actuelle ministre des Armées, Pierre-Éric Pommellet, le président-directeur général de Naval Group, bénéficiaire du contrat aujourd'hui rompu, et Bernard Emié, le directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), seront également auditionnés par les sénateurs. 

La Conférence des présidents du Sénat décidera, en fonction des informations et des éclaircissements apportés par ces auditions, s'il y a nécessité de mettre sur pied une commission d’enquête.

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