"J’espère qu’enfin les professionnels de terrain seront entendus" : le maire d'Aulnay-sous-Bois attend beaucoup du rapport sur la coopération policière
À Aulnay-sous-Bois, la police municipale est déjà prête pour un partenariat renforcé avec la police nationale, mais le maire attend des moyens à la hauteur de ses efforts.
Un rapport sur les missions de la police nationale, des gendarmes, des polices municipales et des acteurs de la sécurité privée est remis mardi 11 septembre au Premier ministre, Édouard Philippe. À Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), théâtre de tensions en 2017 avec "l'affaire Théo", la mairie attend des suites concrètes du travail des auteurs.
Des investissements techniques
Loïc Le Roux dirige la police municipale d’Aulnay-sous-Bois depuis un peu plus de trois ans. Il est impatient de mettre en fonction, ces prochains jours, un mur d’images, relié à toutes les caméras de la ville. Les lieux sont modernes. L’entrée dans la salle des écrans se fait à partir des empreintes digitales. "Le mur de 12 mètres de long intègre l’intelligence artificielle", explique le directeur de la police municipale. Il n'existe pas plus de cinq centres de ce type en France, ajoute-t-il et celui-ci est inédit pour une ville de près de 85 000 habitants.
Avec cet équipement, tout devrait aller plus vite dans les semaines qui viennent, y compris pour repérer des délits en temps réel. "Une fois qu’on a interpellé l’auteur d’un crime ou d’un délit, notre rôle est de le remettre à l’officier de police judiciaire", explique Loïc Le Roux. Ce qui veut dire davantage d’affaires à transmettre à la police nationale. "Il peut y avoir un engorgement", reconnaît-t-il. D’où l’urgence pour le maire d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, du parti Les Républicains, de voir enfin les choses bouger avec le rapport parlementaire rédigé par les députés de La République en marche Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot.
Des moyens toujours attendus
Le maire attend en particulier et en urgence les renforts annoncés dans sa ville, pour les semaines à venir. "Malheureusement, ce rapport risque d’être un rapport de plus parmi tant d’autres. J’espère qu’enfin, les professionnels de terrain seront entendus, lance l'élu. Par contre, attention : il y a une obligation de résultats."
J’ai été candidat il y a an à la police de sécurité du quotidien (PSQ), je n’ai toujours pas les moyens promis par l’État.
Bruno Beschizza, maire LR d'Aulnay-sous-Bois
Bruno Beschizza explique qu'il a "tendu la main" et qu'il met "des moyens à la disposition de l’État", mais il ne veut plus patienter. "Ce n’est pas le maire que ça dérange, ce sont les habitants qui attendent", conclut-il.
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