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Salon Milipol : un stand fermé après la découverte "d'équipements de torture illégaux" par Amnesty international

L'ONG a notamment dénoncé la présence de menottes électriques, interdites dans l'Union européenne, au salon mondial dédié à la sécurité des États qui se tient à Villepinte, près de Paris. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le salon Milipol, au parc des expositions de Villepinte, près de Paris, le 22 novembre 2017. (MAXPPP)

Un stand du salon Milipol a été fermé, révèle, mercredi 22 novembre franceinfo, après qu'Amnesty International a constaté qu'il exposait des menottes électriques, un équipement interdit dans l'Union européenne.

L'ONG dénonce la présence "d'équipements de torture illégaux" sur des catalogues présentés par des entreprises chinoises, lors de ce salon mondial consacré à la sécurité des États, qui se tient jusqu'au 24 novembre à Villepinte (Seine-Saint-Denis), près de Paris.

L'exposant a quitté le salon

"Le stand a été immédiatement fermé avec contrôle d'huissier et cet exposant a quitté définitivement l'enceinte du salon", a déclaré à franceinfo Muriel Kafantaris, la directrice des salons Milipol. On ne peut pas laisser ce genre de matériel en exposition chez nous."

Au total, 1010 exposants venus de 54 pays sont présents à Milipol. "Nous avons un bureau de contrôle qui patrouille toute la journée sur le salon, pour vérifier que les matériels exposés sont conformes à la Convention de Genève, a expliqué la directrice des salons Milipol. Nous avons une déclaration des exposants sur ce qu'ils vont exposer. La déclaration des exposants est conforme au réglement. Comment ces menottes ont pu arriver jusqu'à Milipol ? Je ne sais pas", a indiqué Muriel Kafantaris.

Amnesty international réclame une enquête

Parmi les équipements illégaux présentés sur catalogue figurent des matraques à pointes, des fourches anti-émeute à pointes envoyant des décharges électriques, des gilets envoyant des décharges électriques ou encore de lourdes entraves pour les pieds.

"L'importation et l'exportation d'équipements de torture sont interdites dans l'Union européenne depuis 2006. En 2016, l'UE a également interdit la promotion et l'exposition de ces équipements dans les salons professionnels, rappelle Amnesty International dans un communiqué.

L'ONG trouve "très inquiétant de constater que ces règles sont déjà bafouées, moins d'un an après leur entrée en vigueur". Elle demande aux autorités françaises "d'enquêter de toute urgence sur l'importation de ces articles illicites (...) conçus pour infliger des souffrances à des êtres humains".

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