Maintien en détention provisoire de Tariq Ramadan : une décision "nécessaire", selon l'avocat d'une des plaignantes
Le maintien en détention provsoire de Tariq Ramadan est une "décision nécessaire" pour éviter de "troubler l'ordre public", a réagi l'avocat de Henda Ayari, une des deux femmes qui a porté plainte pour viol contre l'islamologue.
L'avocat de Henda Ayari, l'une des deux femmes qui a porté plainte pour viol contre Tariq Ramadan a salué jeudi 22 février la décision de maintenir en détention l'islamologue suisse. "Tariq Ramadan peut rester en détention provisoire et c'est nécessaire qu'il le reste pour éviter de troubler l'ordre public", a réagi Me Jonas Haddad.
Jeudi 22 février, la cour d'appel de Paris, a confirmé l'ordonnance de mise en détention provisoire de Tariq Ramadan. Ce dernier contestait cette décision de justice en apportant des certificats médicaux, faisant état d'une sclérose en plaque et d'une neuropathie. Un expert médical a estimé, pour sa part, que l'état de santé de Tariq Ramadan était "compatible" avec une détention.
"Marre" des "théories du complot fumeuses"
L'avocat a appelé à respecter le travail de la justice et dénoncé les théories du complot qui fleurissent sur les réseaux sociaux. "La défense de M. Ramadan a essayé depuis plusieurs semaines de contester la véracité des victimes, de la justice, des enquêteurs et des médecins", a expliqué Me Haddad, ajoutant que l'on peut "contester la véracité de tout et n'importe quoi mais à un moment la justice passe".
L'avocat a par ailleurs expliqué que, lui et sa cliente, en avaient "marre de voir fleurir notamment sur les réseaux sociaux un certain nombre d'appels aux manifestations, à la contestation de la justice, des théories du complot fumeuses". Selon l'avocat de Henda Ayari, "la justice a tranché", ce qui va "permettre de poursuivre l'instruction dans les conditions beaucoup plus tranquilles". Tariq Ramadan est placé en détention provisoire depuis vendredi 2 février après sa mise en examen pour viols sur deux femmes, dont une personne vulnérable. Ces faits se seraient produits en 2009 à Lyon et en mars-avril 2012 à Paris.
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