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Baisse du chiffre d'affaires de la filière hôtel-restaurant : "Sur les grandes métropoles, la situation reste catastrophique", indique un représentant du secteur

"Jusqu'où Bercy et les ministères concernés auront la capacité de faire du cousu main ?", s'inquiète le Groupement National des Chaînes Hôtelières alors que Bruno Le Maire a sonné la fin du quoi qu'il en coûte.

Article rédigé par franceinfo
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Des passants devant l'hôtel Maxim Opéra fermé, le 6 août 2021. (ALAIN JOCARD / AFP)

La filière hôtellerie et restauration est reçue lundi 30 août avec d'autres, par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, pour évoquer le maintien de certaines aides alors que le secteur a enregistré une baisse de moins 60 % du chiffre d'affaires depuis le début de l'année, de janvier à fin juillet. Jean-Virgile Crance, président du Groupement National des Chaînes Hôtelières (GNC-UMIH), a indiqué sur franceinfo que "sur les grandes métropoles, Paris en premier, la situation reste catastrophique". Il demande "un prolongement des aides de l'État" pour soutenir sa filière.

franceinfo : Votre filière a-t-elle fait une bonne saison cet été ?

Jean-Virgile Crance : Les sept premiers mois de l'année sont plus qu'en demi-teinte. Il y a une disparité très importante au niveau des résultats obtenus dans nos activités. C'est une disparité qui est à la fois géographique, liée à la typologie de l'activité puisque très clairement, globalement, les zones littorales à attractivité touristique ont bien travaillé, voire d'ailleurs, dans certaines activités, très bien travaillées. Je pense au tourisme de plein air, le camping qui a fait une excellente saison. Dans d'autres activités, c'est beaucoup plus dur. Et à l'inverse, sur les grandes métropoles, Paris en premier, la situation reste catastrophique.

Dans les grandes villes, les hôtels sont en difficulté ?

Aujourd'hui, beaucoup d'hôtels sont en difficulté. Pour l'été, globalement, sur la filière des cafés, hôtels, restaurants, discothèques, nous sommes à moins 20 % du chiffre d'affaires au niveau national par rapport à 2019.

"Si je prends le cumul de l'année 2021, sur sept mois jusqu'à fin juillet pour être précis, on est à moins 60% de chiffre d'affaires."

Jean-Virgile Crance, président du Groupement National des Chaînes Hôtelières

à franceinfo

Ce que nous souhaitons, c'est qu'il y ait une vraie prise de conscience sur le fait de bien faire la différence entre des épiphénomènes au niveau de cette saison d'été et les chiffres globaux de la profession et qui reste dans une situation difficile depuis le début de l'année.

Vous réclamez un prolongement des aides de l'État ?

Nous demandons en effet un prolongement des aides de l'État. Le gouvernement nous a toujours dit que tant qu'il y aurait des contraintes sanitaires, il serait là et il soutiendrait la filière et les professionnels qui la composent. Il est vrai que l'on a évoqué du cas par cas, du cousu main, de l'adaptation. Jusqu'où en effet, Bercy et les ministères concernés auront la capacité de faire du cousu main ? Le principe d'avoir un critère d'éligibilité par rapport à certains dispositifs semble de toute manière une des solutions les meilleures, puisqu'elle s'adaptera à la situation de chaque établissement et sa situation d'activité.

Des secteurs dans votre filière sont-ils plus touchés que d'autres ?

Nous sommes très inquiets sur le fait que la clientèle internationale aujourd'hui est encore sous cloche et d'autre part, la clientèle événementielle n'est toujours pas au rendez-vous même si les activités événementielles redémarrent. Mes collègues de ce secteur me disent que c'est à peu près 50 % en moins de participants quand les évènements peuvent se faire. D'autre part, on s'attend probablement à des évolutions aussi structurelles du consommateur sur la façon de consommer nos services. Je pense à l'hôtellerie, aux séminaires. À cette rentrée, beaucoup d'entreprises sont en train de signer des chartes de télétravail qui vont forcément avoir des incidences sur le voyage d'affaires.

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