Blanquefort : "On est plutôt satisfaits de voir un gouvernement qui est en colère contre Ford", se félicite Philippe Poutou
Philippe Poutou, ancien candidat NPA à la présidentielle et délégué CGT de Ford à Blanquefort (Gironde) est revenu, lundi pour France Inter, sur la situation de l'usine dont le constructeur américain souhaite se séparer.
Les pouvoirs publics étaient restés jusqu'ici "passifs", selon Philippe Poutou, lundi 7 janvier sur France Inter, face à la menace de fermeture du site Ford située à Blanquefort en Gironde. L'ancien candidat NPA à la présidentielle et délégué CGT de l'usine "est plutôt satisfait de voir un gouvernement qui semble déterminé et qui est en colère contre Ford".
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré, dimanche, que les discussions continuaient pour convaincre le groupe américain de ne pas fermer le site, mais aussi que l'État restait prêt à le racheter provisoirement pour le revendre au repreneur franco-belge Punch.
L'État a l'idée d'acheter cette usine de manière très momentanée, comme ça la responsabilité d'un éventuel échec de la reprise retomberait sur l'État et ça rassurerait Ford.
Philippe Poutouà France Inter
Un rachat de l'usine Ford à Blanquefort par l'État "servirait à ça, finalement, donc ce n'est pas terrible moralement, parce que Ford devrait rester responsable de la suite de l'histoire, mais c'est comme ça. Nous, on en est là, on a un dispositif qui est en train d'être discuté, peaufiné" et "on continue d'y croire", a poursuivi Philippe Poutou.
Une réunion est d'ailleurs prévue, mercredi à Bercy, mais aucun représentant du groupe américain ne sera présent, selon Philippe Poutou. "Ford ne discute pas du tout, ni avec le repreneur ni avec l'État, ça se passe par avocats interposés cette histoire", a dénoncé le délégué syndical.
"Ford dit, comme l'ensemble des patrons quand ils ferment une usine, que c'est une chance pour nous de rebondir, qu'un plan de licenciements c'est bien parce que c'est beaucoup d'argent. Mais nous on pense que tout ça c'est du pipeau. La seule façon de sauver notre avenir c'est de sauver notre emploi", a souligné l'ancien candidat à la présidentielle.
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