Florange : Mittal promet des investissements pour le projet Ulcos 2
Le dirigeant indien assure que 13 millions d'euros seront investis début 2013 pour préparer le projet Ulcos 2, principale piste de reconversion du site sidérurgique mosellan.
FLORANGE – ArcelorMittal souffle le chaud et le froid. Un jour après avoir retiré le projet Ulcos pour le captage et le stockage du CO2 de Florange, le groupe annonce vendredi 7 décembre que le site à "vocation à demeurer (une) référence de la sidérurgie en Europe" et précise que les premiers investissements financiers interviendraient "dès le premier trimestre 2013".
Plus particulièrement, 13 millions d'euros seront consacrés à la recherche et développement pour le projet Ulcos 2. Francetv info revient sur l'attitude du géant de l'acier.
Acte 1 : Mittal ajourne Ulcos 1, qui devait sauver Florange
Six jours après avoir conclu un accord avec le gouvernement sur le site de Florange, ArcelorMittal prend tout le monde de court. Arguant de "difficultés techniques", il annonce avoir retiré le projet industriel Ulcos, présenté comme le principal espoir de reconversion pour le site de Florange, du programme de la commission européenne qui devait assurer presque la moitié de son financement. Ulcos a pour but de mettre au point un procédé de production de l'acier à la fois plus écologique et plus efficace.
Le sidérurgiste assure alors que la manœuvre "est en parfaite cohérence avec ce qui figure dans l'accord signé avec le gouvernement français". "Cela ne signifie en aucun cas l'abandon du projet Ulcos", affirme ArcelorMittal dans un communiqué de presse. "Cela signifie qu'aujourd'hui, dans l'état actuel des recherches, étant données les difficultés techniques rencontrées, le projet Ulcos remis dans le cadre de l'appel d'offre NER 300 – phase 1 – ne peut être mis en place."
Acte 2 : les syndicats furieux, le gouvernement temporise
L'annonce du retrait d'Ulcos a stupéfait les syndicats. "C'est un coup de couteau dans le dos, c'est l'incompréhension totale", a jugé Jean-Marc Vécrin, délégué CFDT. "C'est la fin de la filière liquide à Florange", a-t-il déploré. De son côté, Edouard Martin, le charismatique délégué CFDT de Florange, a dénoncé une "trahison", et pointé du doigt le gouvernement, déclarant que "ceux qui devaient (...) aider [les salariés de Florange] sont en train de [les] assassiner".
L'exécutif, justement, a tenté de rassurer les employés du site. François Hollande a ainsi affirmé jeudi au sujet de l'accord passé entre le gouvernement et le groupe sidérurgique que "les engagements ser[aient] tenus" et qu'il en "sera[it] le garant".
Acte 3 : Mittal promet de l'argent pour Ulcos 2
Pour tenter d'éteindre l'incendie, le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, s'est adressé à son personnel via un courrier diffusé en interne. La lettre, datée du jeudi 6 décembre, est citée par Europe 1 le lendemain. "Nous continuerons à produire des aciers de la plus haute qualité en France, et nous travaillerons pour montrer à nos parties prenantes en France que nous sommes une entreprise qui tient ses engagements", indique Mittal.
Pour appuyer ses dires, le groupe annonce par communiqué vendredi soir que Florange avait "vocation à demeurer un site de référence de la sidérurgie en Europe" et précise que les premiers investissements financiers interviendraient "dès le premier trimestre 2013". Plus particulièrement, 13 millions d'euros seront consacrés à la recherche et au développement pour une nouvelle phase du projet Ulcos, Ulcos 2.
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