"On sent une colère qui monte" : l'intersyndicale de la fonction publique à la recherche d'une riposte
Les neuf organisations représentatives de fonctionnaires se réunissent mardi au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis). La question d'une nouvelle mobilisation se pose, après le plan pour la fonction publique esquissé par le gouvernement.
L'intersyndicale regroupant les neuf organisations représentatives de fonctionnaires se réunit mardi 6 février, à 18 heures, au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis). L'objectif est de fixer la date d'une nouvelle journée de mobilisation, après les actions du 10 octobre dernier, alors que la colère, déjà vive sur le pouvoir d'achat, s'est nourrie des récentes annonces du ministre de l'Action et des Comptes publics.
L'évocation par Gérald Darmanin de la possible mise en place d'un vaste plan de départs volontaires, qui restent à négocier, proposés à 120 000 agents, passe très mal auprès des syndicats. La CGT et l’Unsa ont ainsi parlé d’"attaque" de la fonction publique, tandis que Solidaires a dénoncé un "dynamitage".
Un sentiment de "profonde injustice"
Ce plan s'ajoute au gel du point d'indice, au rétablissement du jour de carence en cas d'arrêt maladie, ainsi qu'à la simple compensation de la hausse de la CSG sans coup de pouce, contrairement à la promesse d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, font remarquer les organisations syndicales.
Le secrétaire général de la CGT de la fonction publique, Baptiste Talbot, sent "une colère qui monte". "Il y avait déjà un mécontentement qui s'accumulait. Là, les choses vont tellement loin", déclare le représentant syndical. "Il y a vraiment un sentiment d'injustice profonde", poursuit-il.
Les fonctionnaires sont les sacrifiés de la politique de ce gouvernement.
Baptiste Talbot, secrétaire général de la CGT - fonction publiqueà franceinfo
Il reste aux neuf syndicats à trouver un accord sur la date et les modalités pratiques de la prochaine journée d'action afin de conserver une unité syndicale, inédite depuis dix ans. Les discussions pourraient ne pas aboutir dans les heures qui viennent et repousser la mobilisation en mars, voire en avril.
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