Pharmacies : de plus en plus d’officines se retrouvent sans repreneurs
Si la restauration et l’hôtellerie manquent de main-d’œuvre, un autre secteur est touché par la désertion, celui des pharmacies. Une officine de Mayenne a, par exemple, du mal à être reprise, après cinq ans de recherches.
En France, un nouveau secteur peine à recruter des salariés. Après la restauration ou encore le bâtiment, ce sont maintenant les pharmacies qui ont du mal à trouver du personnel. Il manquerait 15 000 préparateurs et pharmaciens. On constate un réel désintérêt pour les zones rurales, comme en Mayenne où la pharmacienne d'une commune ne trouve pas de repreneur. Ainsi, à Saint-Denis-de-Gastines (Mayenne), Paulette Lesoif s’apprête à passer la main. Après 35 ans passés dans cette pharmacie, elle aimerait prendre sa retraite à la fin du mois. Mais elle n’a encore trouvé personne pour reprendre son officine.
Une histoire qui se finit bien ?
Malgré de nombreuses annonces sur internet, en cinq ans, elle n’a eu qu’une seule proposition, alors qu’elle a baissé son prix de plus de 70 %. "En ce moment, il y a une désaffection pour tout ce qui est petites communes rurales. On le voit pour beaucoup de commerces, c’est difficile de trouver des repreneurs", analyse-t-elle. Cette fermeture annoncée est une source d’inquiétude pour les habitants. Sans cette pharmacie, ils devront faire plus d’une dizaine de kilomètres pour avoir leurs médicaments. Devant l’engouement médiatique autour de son histoire, Paulette Lesoif pourrait bien finir par vendre son officine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.