Droit du travail : après l'accord entre les routiers et le gouvernement, une brèche est-elle ouverte ?
Si le gouvernement ne reconnaît pas avoir reculé face aux chauffeurs routiers, la CGT voit dans l'accord conclu une brèche à exploiter dans d'autres secteurs.
Est-ce une brèche dans les ordonnances signées par Emmanuel Macron ? Après le bras de fer de ces derniers jours, un accord est trouvé ce mercredi 4 octobre sur les rémunérations des routiers. Un soulagement pour des chauffeurs près de Lyon. "On ne touche rien, c'est impeccable", souffle l'un d'entre eux.
D'autres secteurs pourraient réclamer le même traitement
Leur système menacé par la réforme ne sera pas modifié. Avec les ordonnances, leurs primes, leurs frais de déplacement et leur 13e mois auraient pu être revus à la baisse par des accords d'entreprise. Le texte prévoit finalement de les inclure dans la rubrique salaire minimum, intégré aux accords de branches, et donc inviolables. Pour la CGT, c'est une source d'inspiration pour les autres secteurs. Une brèche est ouverte. Convention par convention collective, la pression va s'exercer, notamment dans les secteurs du BTP, de la chimie et de la métallurgie. Mais pour la ministre des transports Elisabeth Borne, l'accord avec les chauffeurs routiers a été rédigé dans l'esprit de la réforme.
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