L'accord des routiers sur la loi Travail pourrait faire tache d'huile
Les routiers ont gagné la partie : leurs syndicats ont réussi à trouver un accord validé par le gouvernement qui leur permet de garder leur système de prime de déplacement ou encore leur 13e mois.
À peine ont-elles été signées que s'ouvre une première brèche dans les ordonnances Macron : après quelques actions de blocage, les syndicats de routiers ont négocié avec les représentants des patrons des transports. Ils ont obtenu que leurs primes, frais de déplacement, 13e mois, en principe discutés au niveau de l'entreprise, comme prévu par les ordonnances, soient finalement intégrés dans le salaire minimum discuté lui au niveau de la branche. Un accord en totale contradiction avec les ordonnances.
Un précédent encourageant pour la CGT
Et pourtant, la ministre des Transports ne peut que le saluer : "On est face surtout à des organisations patronales et à des organisations syndicales qui à l'unanimité, souhaitaient poser un cadre de rémunération au niveau de la branche, et on les a accompagnées pour qu'elles trouvent le bon cadre dans le cadre des ordonnances Travail", a déclaré Élisabeth Borne. Pour la France insoumise, c'est un recul. Pour la CGT, c'est un précédent encourageant : "Convention par convention collective, nous allons effectuer ce travail-là", a expliqué Jérôme Vérité, de la CGT Transports. Les syndicats parlent de plusieurs branches qui pourraient suivre la voie ouverte par les routiers : les dockers et l'industrie chimique.
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