La mobilisation contre la réforme du Code du travail continue, les annonces du gouvernement aussi
À l'heure de la signature des ordonnances, vendredi, d'autres manifestations se profilent contre la réforme du Code du travail. Mais l'exécutif, en plus de sa détermination, affiche sa volonté de déjà passer à la suite.
Les ordonnances réformant le Code du travail, signées vendredi 22 septembre, ont fait descendre dans la rue, jeudi, moins de manifestants que la semaine dernière. Cependant, d'autres mobilisations se profilent : à l'appel, demain, de La France insoumise. Des routiers manifesteront le 25 septembre. Il y a aussi la grogne des retraités et des fonctionnaires, en attendant, peut-être, celle les étudiants. De son côté, l'exécutif affiche sa détermination, et même sa volonté de passer déjà à la suite.
Les manifs ? "J'étais sur autre chose"
Interrogé sur les manifestations, un conseiller à Matignon confie qu'il n'a pas regardé les chiffres. "J'étais sur autre chose", dit-il, ajoutant que, pour lui, "les manifs ne sont pas monstres". De toute manière, même si elles l'étaient, "ça ne changerait rien. Ce n'est pas le sujet, on ne reculera pas", précise-t-il. "Le président a été élu sur un programme de réforme du droit du travail. Sa légitimité est incontestable", déclare ce conseiller, selon un argumentaire rôdé et souvent déroulé.
Lundi : les routiers et... les futures réformes
Les ordonnances seront publiées au journal officiel lundi. L'affaire est bouclée. L'exécutif n'a pas l'intention de reculer. Mieux, il accélère. L'illustration est bientôt prévue, avec la présentation dès lundi 25 septembre du grand plan d'investissements de 50 milliards d'euros sur le quinquennat. C'était une promesse du candidat Macron. La formation professionnelle bénéficiera de 15 milliards d'euros. Il est question d'un grand plan de compétences, censé compléter la réforme du droit du travail et contrebalancer la raréfaction des emplois aidés. L'ensemble sera présenté plus tôt que prévu, lundi, en pleine journée de mobilisation des routiers.
De l'art du contrepoint, essentiel en politique, qui permet d'enjamber les mobilisations à venir, en passant déjà à la suite...
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