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Dérogation pour deux centrales à charbon françaises : "C'est un aveu partiel d'échec sur la loi climat" considère un spécialiste

Deux centrales à charbon de France ont obtenu jeudi l'autorisation de fonctionner plus longtemps afin d'éviter des coupures cet hiver. Pour Thierry Bros, spécialiste des questions relatives à l'énergie, ces dérogations se justifient "par précaution" car "l'hiver sera compliqué".
Article rédigé par franceinfo
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La centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique). (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

"C'est un aveu partiel d'échec sur la loi climat", estime vendredi 25 août sur franceinfo Thierry Bros, spécialiste des questions relatives à l'énergie et professeur à Sciences Po Paris, alors que les deux centrales à charbon de France ont obtenu jeudi l'autorisation de fonctionner plus longtemps afin d'éviter des coupures cet hiver. S'il salue les efforts menés par la France "bonne élève", Thierry Bros considère qu'on "pourrait faire mieux"

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Le spécialiste de l'énergie craint en effet que sur la loi climat, la France ait été "peut-être volontariste". "On pensait qu'on aurait une sobriété énergétique heureuse et que la consommation électrique allait baisser, mais on voit bien que ce n'est pas le cas", soutient Thierry Bros. Il affirme que "la transition énergétique sera beaucoup plus simple qu'un simple tweet et beaucoup plus coûteuse".

Une mesure de précaution

Thierry Bros regrette des "décisions politiques qui ont été un peu lentes les dix dernières années" et qui explique que "nous sommes obligés de continuer à utiliser ces centrales à charbon, malheureusement pour le climat". Il voit dans cette dérogation apportée aux centrales à charbon une forme de "mesure de précaution". "Pour essayer de passer l'hiver, même si [ces centrales] ne fonctionnent pas, cette décision se justifie", ajoute ce spécialiste.

Si le charbon représente "moins de 0,2% de la production électrique française", "si on en a besoin il faut que [ces centrales] soient là". Il faut dire que pour cet expert, "l'hiver sera compliqué". "Nous ne sommes pas sortis de cette crise énergétique qui va durer quelques années", soutient Thierry Bros.

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