Flambée des prix de l'électricité : un nouveau fournisseur suspend ses activités en France
Bulb était un acteur mineur mais l'arrêt de son activité témoigne des difficultés du secteur.
La société Bulb, filiale d'un groupe britannique en faillite, a perdu son autorisation de vente d'énergie en France, selon un arrêté publié au Journal officiel, dimanche 23 janvier. L'entreprise avait publié un communiqué vendredi, annonçant la suspension de ses activités "en raison des augmentations de prix spectaculaires de l'énergie de gros". Elle a signalé à ses clients qu'ils allaient être transférés à EDF au tarif réglementé "à partir du 20 janvier", sans risque de coupure.
Bulb était un acteur mineur en France, mais filiale du fournisseur d'énergie Simple Energy, septième opérateur britannique, placé fin novembre sous administration judiciaire. L'arrêt de son activité témoigne des difficultés du secteur en France, qui compte une quarantaine de fournisseurs alternatifs à EDF, représentant une part du marché de 28,1% au 30 septembre 2021 sur le marché résidentiel, selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Quatre opérateurs assignés pour pratiques commerciales trompeuses
D'autres entreprises ont cessé leurs activités ces derniers mois. E. Leclerc Energie a ainsi arrêté de fournir de l'électricité à ses clients le 31 octobre. Hydroption s'était vu retirer début décembre son autorisation d'exercer, après que le tribunal de commerce de Toulon a prononcé sa liquidation judiciaire.
L'association de consommateurs CLCV a par ailleurs assigné quatre opérateurs pour pratiques commerciales trompeuses, comme la transformation sans le consentement explicite du client d'une offre indexée sur le tarif réglementé de vente en offre indexée sur les fluctuations du marché de gros, ce qui rend l'offre bien plus risquée pour les consommateurs et fait augmenter les factures en cas d'envolée des prix de gros. Sont visées par cette action : Ovo Energy, ekWateur, GreenYellow (Cdiscount) et Mint Energy.
Pour limiter l'impact sur les consommateurs de cette hausse des prix de l'électricité, le gouvernement a décidé de plafonner à 4% l'augmentation prévue en février du tarif réglementé de vente, via la réduction d'une taxe et la mise à contribution d'EDF. Sans ces mesures, le tarif réglementé aurait dû augmenter de 44,5%.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.