"Panama Papers" : la justice française ouvre une enquête pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées"
Les systèmes d'évasion fiscale dévoilés par la presse sont "susceptibles d'évasion fiscale", précise un communiqué du parquet national financier.
La justice française a ouvert une enquête préliminaire pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées", lundi 4 avril, à la suite des révélations dans la presse des "Panama Papers", qui lèvent le voile sur un vaste système d'évasion fiscale.
Dans un communiqué, le parquet national financier estime que les systèmes d'évasion fiscale dévoilés dans cette vaste enquête journalistique internationale sont "susceptibles de concerner des résidents fiscaux français". L'enquête est confiée à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
"Des résidents fiscaux français" concernés
François Hollande, lui, avait assuré que ces révélations donneraient lieu en France à des "enquêtes" fiscales et des "procédures judiciaires". "La France va, en application des conventions fiscales qui la lient à ses partenaires, solliciter la transmission du fichier 'Panama Papers', comme elle a elle-même eu l'occasion de transmettre la liste HSBC au cours des dernières années", avait indiqué par ailleurs le ministère des Finances et le secrétariat d'Etat au Budget.
Plusieurs noms de personnalités françaises ont déjà fuité, dont l'ancien ministre Jérôme Cahuzac, le député-maire du parti Les Républicains de Levallois-Perret Patrick Balkany et l'homme d'affaires Patrick Drahi, mais aussi sur les pratiques de la banque Société Générale. Au total, un millier de Français seraient concernés.
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