Hôpital : les internes entament une grève illimitée
Une autre grève illimitée a débuté mardi 10 décembre. Les internes, de jeunes médecins en fin de formation, se plaignent de leurs conditions de travail dans des hôpitaux publics débordés.
Des horaires à rallonge, des conditions de travail difficiles et une formation qui se dégrade. Telles sont les raisons de la colère des internes. Mardi 10 décembre, ils ont rejoint la grève des personnels de l'hôpital. À Marseille (Bouches-du-Rhône), ils ont défilé dans les rues avec un cercueil symbolisant la mort d'une formation de qualité. "On doit avoir deux demi-journées de formation dans la semaine qui (...) ne sont pas respectées, nous faisons des prescriptions sans les faire valider par nos chefs, on a des prises en charge en urgence (...) on sait que si ce n'est pas gravissime on n'appelle pas nos chefs...", explique Thomas Sarradin, interne en chirurgie pédiatrique.
"Si nous ne sommes pas là, il n'y a pas de médecin dans le service"
Amin, interne aux urgences, s'inquiète notamment, du non-respect des 48 heures, au maximum, de travail par semaine. À Paris, à la sortie de l'assemblée générale, les mêmes inquiétudes sont exprimées. Et d'ajouter que pour une nuit de garde, une future généraliste touche une indemnité de 100 euros. Un montant jugé insuffisant par celle qui vit au quotidien le manque de moyen de l'hôpital. "Par exemple, quand il manque un aide-soignant, on va être amené à participer à brancarder les patients vers un autre service", décrit Isabelle Riom, interne en médecine générale. Pas facile pourtant de décider de se mettre en grève. "On sait que si nous ne sommes pas là, il n'y a pas de médecin dans le service", explique Julien Flouriot, président du syndicat des internes des hôpitaux de Paris.
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