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"On va prendre les choses comme elles viennent" : entre système D et plans B, une famille s'organise avant la grève du 5 décembre

Comment aller au travail, comment emmener les enfants à l'école... À l'approche de la grève du 5 décembre, franceinfo a rencontré une famille francilienne qui cherche des solutions pour s'adapter aux désagréments.

Article rédigé par franceinfo - Adrien Toffolet, édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des usagers attendant le métro à la station Gare Saint-Lazare, le 11 décembre 2009 à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Dans la famille, ils sont tous concernés par la grève du 5 décembre contre la réforme des retraites. À des niveaux différents, tout de même. Chez les enfants, Louise, l'aînée, n'aura pas de transports. Elle devra aller au collège à pied. Temps de marche : une demi-heure. "J’aurai sûrement beaucoup de profs absents, donc je vais sûrement avoir un emploi du temps plutôt cool", ajoute-t-elle. Martin lui, ne sera pas embêté, mais Joséphine, la plus jeune, restera à la maison. "Tout le monde est en grève, jeudi et peut-être vendredi, donc je ne vais même pas à l’école", explique la fillette. 

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La maman, Marguerite, sera à la maison : elle a décidé de mettre en pause son activité de coaching d'entreprise jeudi 5 et vendredi 6 décembre, faute de pouvoir assurer avec certitude ses rendez-vous. 

Il faudra qu’on trouve des solutions, je ne sais pas lesquelles… Qu’on s’organise entre les parents, peut-être avec des voisins… On verra.

Cédric

à franceinfo

De son côté, Cédric, le papa, informaticien à Saint-Ouen, a opté pour le télétravail : "Plutôt que d’aller perdre trop de temps dans la cohue des transports, je pourrai sans trop de difficultés travailler depuis la maison." Son entreprise travaille beaucoup avec des équipes basées à l'étranger. Chacun peut donc travailler à distance sans être au bureau en permanence.

"Dans l’entreprise, on a même eu une communication officielle recommandant de s’organiser éventuellement avec du travail à distance", explique Cédric. Surtout "dans ce type de situation où finalement, on peut facilement se retrouver à passer la moitié de la journée dans les transports et à perdre du temps, donc je pense que l’employeur y trouve aussi son compte", selon lui.

"Si ça dure, on saura trouver des ressources"

Le mouvement de grève va-t-il se poursuivre par la suite ? C'est la grosse inquiétude pour Marguerite et Cédric. S'organiser pour deux jours de perturbations, c'est assez facile, mais si cela dure, pour le boulot et la garde des enfants, c'est une autre histoire. "Si ça se poursuit un peu, il faudra quand même que j’arrive à trouver un moyen pour aller travailler, peut-être en vélo, ou faire de la course à pied… Ça me fera faire un peu de sport !", sourit-il.

On ne va pas commencer à se stresser pour tout un mois !

Marguerite

à franceinfo

Ensuite, il y aura les vacances de Noël. "Je ne commence pas à m'angoisser du tout, il ne faut pas exagérer, mais on a un train prévu le 25 décembre", explique Marguerite. "J’espère qu’on pourra partir fêter Noël avec la famille de Cédric dans le Sud", ajoute-t-elle. 

L'important, c'est de rester positif. "On va prendre les choses comme elles viennent en fait (...) si ça se trouve, ça ne va durer qu’un ou deux jours", relativise Marguerite. "Je suis quelqu’un d’optimiste donc je me dis que ça ne va pas durer, et puis si ça dure, on saura trouver des ressources", termine-t-elle. Ce sera donc système D, comme tout le monde et comme à chaque fois, avec comme objectif de limiter l'impact au niveau financier.

Grève du 5 décembre : Adrien Toffolet a rencontré une famille francilienne qui cherche des solutions

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