: Vidéo "On va considérer les marchands de sommeil comme des trafiquants de drogue", assure Julien Denormandie
Le ministre du Logement, sur franceinfo mercredi, déclare vouloir accélérer les procédures pour lutter contre les propriétaires indélicats.
"On a profondément renforcé l'arsenal juridique", dans la loi pour lutter contre le mal logement, a assuré mercredi 9 janvier sur franceinfo, le ministre du Logement, Julien Denormandie, précisant cibler particulièrement les marchands de sommeil.
Un arsenal comme contre les stupéfiants
Dans la loi Logement votée il y a un mois, "on a fait deux choses, a-t-il précisé. On traque les marchands de sommeil, on va jusqu'à demander à ce que les agences immobilières, les syndics de copropriété les dénoncent. Le terme 'dénoncer' est inscrit dans la loi. Et on prend un arsenal de sanctions sans précédent. Les marchands de sommeil, on va les considérer comme des trafiquants de drogue."
On va les taper là où ça fait mal, c'est-à-dire au portefeuille.
Julien Denormandie, ministre du Logementà franceinfo
Une accélération des procédures va être mise en place. "On vient de nommer un député pour que dans les prochains mois il puisse avoir fait la revue de toutes les procédures de lutte contre les marchands de sommeil, pour faire en sorte que ça aille plus vite", a ajouté le ministre.
Un permis de louer à disposition des communes
Une procédure appelée le permis de louer a été mise en place dans plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, notamment à Saint-Denis, Stains, Aubervilliers, pour lutter contre l'habitat indigne. Cet outil "est une bonne piste, a insisté Julien Denormandie. C'est une bonne solution, c'est une des solutions."
Le maire de Saint-Denis demande l'aide de l'État pour accompagner financièrement le développement des services de l'habitat. "Je dis à tous les élus locaux qui souhaitent le mettre en œuvre que mon ministère est là pour les accompagner, a lancé le ministre. Ces marchands de sommeil sont des trafiquants de misère, ce sont des personnes qui profitent de la détresse de celles et ceux qui habitent dans ces logements insalubres pour gagner de l'argent en toute impunité. On vit dans un système de dingues."
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