L'Autorité de la concurrence inflige de fortes amendes au "cartel des titres restaurant" et au "cartel de la compote"
Le total des sanctions s'élève à près de 500 millions d'euros.
Des sanctions contre des "cartels de grande envergure". L'Autorité de la concurrence a frappé fort, mercredi 18 décembre, avec des amendes importantes, de 414 millions d'euros dans le secteur des titres restaurant et de 58,3 millions dans celui des fabricants de compotes. Plusieurs groupes visés ont dénoncé ces sanctions et promis de faire appel.
Dans le secteur des titres restaurant, utilisés par quelque 4 millions de salariés d'entreprises, Edenred, émetteur de Tickets Restaurant, a été le plus lourdement sanctionné, suivi par Sodexo (126 millions), Natixis Intertitres (83 millions) et enfin Up (ex-Chèques Déjeuner, 45 millions d'euros). Ces entreprises ont été épinglées pour une entente portant sur des échanges d'informations : elles se communiquaient leurs parts de marché mensuelles respectives.
"Dans un marché très concentré", où ces quatre entreprises réunies détiennent près de 100% de parts de marché, "ces échanges d'informations permettaient à chacun d'apprécier la ligne stratégique des concurrents et favorisaient une coordination des comportements sur les marchés", a précisé l'Autorité de la concurrence. Un deuxième grief a été retenu : un "verrouillage" du marché des titres restaurant, qui a freiné la dématérialisation de ces derniers. Ces entreprises voulaient le retarder afin de rendre difficile l'émergence de nouveaux concurrents.
"Entente sur les prix" des compotes
Un deuxième secteur a été sévèrement rappelé à l'ordre : les principaux fabricants de compotes de l'Hexagone ont été punis pour "entente sur les prix et répartition de marchés". Des sanctions ont été infligées aux entreprises françaises Charles Faraud (16,4 millions d'euros), Andros (14,1 millions), Materne (13,6 millions), Délis (Lactalis, 9,5 millions), Valade (2,8 millions) et Conserves France (1,9 million).
Un septième participant, le néerlandais Coroos, a été exonéré d'amende car il a révélé l'entente, qui portait sur les compotes vendues à la grande distribution sous marques de distributeur et aux distributeurs de la restauration hors foyer.
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