"On ne commémore pas, on reste vivant. C'est comme ça qu'on rend hommage", déclare la veuve de Tignous, Chloé Verlhac
Chloé Verlhac, auteure du livre "Si tu meurs, je te tue" et veuve du dessinateur Tignous décédé dans l'attentat contre "Charlie Hebdo", est l'invitée du 23h de franceinfo mardi 7 janvier.
Les années précédentes, le 7 janvier, "on voyageait avec mes enfants pour ne pas subir cette terrible journée. Mais cette année, il y a la sortie de mon livre Si tu meurs, je te tue et pour moi c'est le début de quelque chose de nouveau, c'est une belle histoire", explique Chloé Verlhac, veuve du dessinateur de Charlie Hebdo décédé il y a cinq ans Tignous.
Chloé Verlhac a dû se battre pour être dédommagée financièrement. "On s'est débrouillé seul. Personne n'a su gérer, que ce soit le journal ou l'Etat, ce qui nous arrivait. J'étais la seule à avoir des enfants en bas âge et à être active. Ils ne savaient absolument pas comment gérer mon dossier".
"Défendre la liberté d'expression est nécessaire"
Ses deux enfants n'ont vu "aucune image des commémorations. Ils regarderont s'ils ont envie. Tout est à disposition. Mais on est dans un processus de vie. On ne commémore pas, on reste vivant. C'est comme ça qu'on rend hommage", affirme la veuve de Tignous mardi 7 janvier sur franceinfo.
"Je n'oeuvre que pour le travail de Tignous. Maintenant, il est fondamentalement nécessaire de défendre le dessin de presse, la liberté d'expression et toute forme d'art dans notre société attaquée de toute part", conclut Chloé Verlhac.
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