Enquête sur les sources du site d'investigation Disclose : les perquisitions au domicile d'Ariane Lavrilleux validées par la justice, selon la journaliste
La journaliste d'investigation Ariane Lavrilleux a qualifié de "très inquiétante" la décision, prise par un juge des libertés et de la détention, de valider les saisies opérées à son domicile dans le cadre d'une enquête sur des atteintes au secret défense, dont est accusé le média Disclose. "J'ai appris ce [mercredi] soir que le juge a décidé de verser [au dossier] la quasi-totalité des pièces qui ont été saisies à mon appartement", a affirmé la journaliste dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, mercredi 27 septembre. Selon le site Disclose, "sept pièces sur dix" vont être versées au dossier d'enquête.
"Des notes manuscrites, des mails... C'est une décision absolument scandaleuse, très inquiétante (...) pour les journalistes et vous tous qui nous informez au quotidien sur des affaires sensibles qui touchent à la responsabilité de l'Etat", a insisté Ariane Lavrilleux. La journaliste, qui collabore avec le site d'investigation Disclose, avait été placée pendant 39 heures en garde à vue, entre les 19 et 20 septembre.
Cette garde à vue a été réalisée dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris, pour compromission du secret de la défense nationale et révélation d'information permettant de découvrir l'identité d'agents de renseignement. Les perquisitions effectuées à son domicile marseillais ont été contestées par sa défense, au nom de la liberté de la presse et de la protection du secret des sources. L'enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019. Ils portent sur des ventes d'armes françaises à l'étranger, mais aussi sur l'opération "Sirli", une mission de renseignement française en Egypte que ce pays aurait détournée pour cibler et tuer des opposants.
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